Et si l’impasse politique de l’Algérie n’était pas le seul fruit de l’entêtement du régime à ne rien changer ? Le CPP a tenté de répondre pour clôturer sa 5e saison.
Le café presse politique de RadioM a voyagé à Tiferdoud pour la dernière émission de sa 5e saison. Tiferdoud a été du 19 au 26 juillet le village d’accueil de la 15e édition du festival Raconte-Arts en haute Kabylie, désormais le rendez vous d’expression artistique le plus couru d’Algérie.
C’est donc presque naturellement que le plateau de RadioM a été autorisé à s’y poser mercredi dernier parmi les festivaliers pour une dernière émission de la saison chargée d’émotion et de joie. Le CPP en a profité pour se poser la question inévitable de la part qui revient au pouvoir et celle qui revient aux Algériens dans l’impasse politique actuelle qu’incarne le projet insensé d’un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Et d’abord, le pouvoir est il dans « rôle » lorsqu’il bloque toutes les initiatives de la société et l’embrigade ? Premier clivage sur le plateau. Ensuite, les Algériens ont il fait assez pour changer le cours de leur histoire politique ? A entendre Amar Ingrachen, ils n’auraient presque rien fait de consistant depuis l’indépendance en terme d’autonomisation et de modernisation de l’expression politique. Said Djaafer a expliqué en quoi c’était d’abord le rôle des élites de porter la réforme et le changement politique.
De résister aux autocrates et à leurs oligarques. Divergence sur les missions historiques des uns et des autres. Lecture clivée sur le sens de l’insurrection islamiste des années 90. Les Algériens pour autant, leurs élites, ne font peut être pas assez sous l’ère de Bouteflika. Pourquoi ? La politique de redistribution improductive de la rente ? Le café presse politique a pu constater à Tiferdoud que les initiatives indépendantes qui trouvent une connexion avec l’organisation locale des Algériens trouvent aussi le chemin de l’espoir. Raconte Arts montre le chemin.
Il s’est imposé aux autocrates et recoit en territoire libre du débat, toutes les initiatives qui veulent corriger l’apathie réelle ou supposée des Algériens. Le retour des citoyens vers le politique n’est alors jamais très loin. Et le CPP sera là à la rentrée pour guetter cette lueur pour sa sixième saison.