Alors que le pouvoir est décidé à poursuivre sa feuille de route électorale, en allant vers des législatives anticipées le 12 juin prochain, le Front des forces socialistes (FFS), appelle les ‘’décideurs’’ à reconsidérer leurs priorités.
« Le peuple algérien est plus que jamais révolté par l’obstination du pouvoir à vouloir régenter ce soulèvement populaire pour la dignité et la liberté, par la répression, la multiplication des arrestations arbitraires et l’instrumentalisation de la propagande mensongère pour disperser ses forces à défaut de les anéantir, tout en continuant à dérouler sa feuille de route politique qui prévoit comme prochaine étape, l’organisation des élections législatives anticipées, le 12 juin prochain », a déclaré ce samedi 24 avril, Hakim Belahcel, à l’ouverture de la session ordinaire du Conseil national du parti.
Pour le membre de l’Instance présidentielle du FFS, « le peuple algérien dans sa majorité n’ira pas voter lors de ce scrutin ». Le parti, dit-il, « a alerté les décideurs sur les risques majeurs qui résulteraient du maintien de ces élections alors que les conditions ne sont pas réunies ».
Face à un constat qu’il qualifie d’« alarmant » et d’« inquiétant », Belahcel réaffirme que « la voie du vrai dialogue devrait faire converger toutes les forces vives de la nation, pour aboutir à un compromis national et historique ».
« Nous profitons de cette rencontre pour inviter les décideurs du pays à reconsidérer leurs priorités et adhérer à cet élan national en faveur du changement démocratique dans le pays », a-t-il lancé.
Hakim Belacel a réitéré enfin les revendications du parti à « l’arrêt de la gestion autoritaire de (la) révolution pacifique » à « la libération de tous les détenus politiques et d’opinion », à « l’ouverture des champs politique et médiatique » et à « la libération de l’appareil judiciaire de l’emprise du pouvoir exécutif ».
Le FFS a, pour rappel, décidé de boycotter le scrutin législatif du 12 juin.