Ce satisfecit lui a été donné lors de l’examen de la ligne de précaution et de liquidité qui lui a été accordée (5 milliards de dollars) et qui n’a pas été, pour l’instant, utilisée, ce pays couvrant ses besoins de financement par différents autres canaux (IDE, etc.).
A en juger par son communiqué se rapportant à l’examen de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) qu’il a accordée au Maroc, le Fonds monétaire international (FMI) voit plutôt d’un bon œil les efforts de ce pays pour réformer son économie dans le sens voulu par les institutions financières internationales. Dans ce communiqué diffusé le 6 février 2015, son directeur général adjoint, Naoyuki Shinohara, estime qu' »en dépit des vents contraires en provenance de l’environnement extérieur, l’action résolue des autorités a contribué à rééquilibrer l’économie marocaine et à réduire la vulnérabilité budgétaire et extérieure ».
Le FMI a notamment rappelé que « le déficit budgétaire a diminué en 2014, pour atteindre 4,9 % du PIB, soit l’objectif fixé par les autorités » et que « des progrès louables ont été réalisés dans la réforme des subventions, avec l’élimination des subventions à tous les produits pétroliers liquides, tandis que l’aide accordée aux populations les plus vulnérables a été accrue ».
Le Maroc n’a pas encore eu besoin de la LPL
Pour rappel, la LPL s’élève à environ 5 milliards de dollars. Elle est, pour citer L’Usine Nouvelle qui a rapporté l’information, une assurance « en cas de difficultés imprévues dans l’équilibre macro-économique du royaume ». Elle n’a pas été utilisée pour l’instant, relève encore ce site spécialisé dans les informations industrielles soulignant que le Maroc a pu « couvrir ses besoins de financement extérieur par différents canaux (IDE, prêts des grands bailleurs de fonds, dons des pays du Golfe…) ».
Les retraites visées par les recommandations du FMI
La satisfaction du FMI n’est pas, toutefois, absolue. Ainsi, si « le climat des affaires s’est amélioré », « il reste beaucoup à faire pour améliorer la transparence et la gouvernance ». De même, si « le déficit des transactions extérieures courantes s’est contracté sensiblement en 2014 » et que « les réserves de change ont augmenté », ces gains doivent être « pérennisés » par des « réformes structurelles visant à rehausser la compétitivité » et par l’ »assouplissement du régime de change ».
Les réformes préconisées par le FMI dans le cadre de cet examen des fondamentaux de ce pays bénéficiaire de la LPL sont notamment celles du régime de retraite public pour « en assurer la viabilité » et de la fiscalité afin d' »accroître la contribution du secteur budgétaire à la croissance ».