La pandémie du Covid-19 qui perdure, met à nu les carences abyssales du système financier algérien. C’est ce qui ressort de la réunion du Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) et qui a fait part de l’évaluation de la stabilité du système financier (FSSA) avec l’Algérie, en juillet dernier.
Cette évaluation se base sur des données recueillies auprès des autorités algériennes en septembre 2019. Elle recommande, désormais, de déployer des mesures urgentes à même d’atténuer l’impact de la pandémie mondiale sur les banques algériennes, dont les réserves s’amenuisent dangereusement.
Le document, même s’il ne le formule pas explicitement, suggère en filigrane que l’Algérie, avec une crise sanitaire- Si elle venait à perdurer- risquerait de flirter avec les fourches caudines du FMI.
Les recommandations, telles que formulées par le FMI en septembre 2019 et s’appuyant sur des informations recueillies à cette date, demeurent encore pertinentes.
Selon le document, l’Algérie, dont l’économie aura été longtemps biberonnée aux hydrocarbures, risque d’avoir le plus grand mal à faire face à un scénario catastrophe, à savoir celui de voir la crise sanitaire se prolonger dans le temps. « Les interventions du gouvernement dans l’économie sont omniprésentes et financées par les revenus des hydrocarbures, ce qui rend l’Algérie très vulnérable aux chocs exogènes et lui laisse une marge de manœuvre limitée pour les absorber. » Mentionne littéralement le document.
La même source poursuit donc que dans un scénario catastrophe, le choc COVID-19 est susceptible de laisser certaines banques exsangues c’est-à-dire sous-capitalisées et, s’il venait à se prolonger, il pourrait entraîner une sous-capitalisation du système entier.
Aussi, le FMI invite à mettre en branle sans plus tarder des mécanismes de surveillance des risques systémiques. Il invite surtout toutes les banques algériennes à scrupuleusement respecter les règles prudentielles.
Modernisation du marché financier, une meilleure gouvernance d’entreprise et une réforme des programmes de subvention, ainsi qu’une meilleure surveillance du risque de crédit ainsi que le recours à la digitalisation et au numérique sont les autres directives du FMI.