Les responsables du Groupe industriel Lactalis, en appellent, encore une fois, à l’intervention des autorités afin de désamorcer la crise qui mine l’usine de Beni Tamou, à Blida, depuis le 20 juin dernier.
Lactalis, leader français du lait, plus connu sur le marché algérien par la marque Célia, connaît un blocage de son unité de production de Béni Tamou (Bida), car en bute à un « blocage illégal de son unique site de production situé à Béni Tamou ».
Fin juillet dernier la multinationale française de l’industrie agroalimentaire rappelait qu’il avait obtenu le 22 juin une injonction judiciaire qualifiant d’illégale l’action des travailleurs en colère. L’échec de la force publique à rétablir l’ordre dans cette unité, en permettant notamment aux 150 salariés de rejoindre leurs postes de travail, a fini par conduire au pourrissement de la situation.
Mercredi 5 août, un communiqué du groupe affirme que 150 de ses employés ont été une nouvelle fois empêchés et interdits d’entrer à l’usine pour exercer leur droit au travail. « Célia Algérie a pourtant pris les mesures nécessaires pour informer les autorités locales de l’intention de ses employés de vouloir rejoindre leurs postes de travail.
La présence des forces de l’ordre (…) n’a, néanmoins pas été suffisante pour persuader les grévistes de ne pas bloquer nos salariés et par conséquent notre usine demeure toujours prise en otage par ces individus » Poursuit le même communiqué. Devant cette situation de fait accompli, l’administration de l’entreprise compte se rapprocher du wali de Blida afin qu’il « mette en œuvre les moyens nécessaires pour que la décision de justice du 22 juin soit appliquée, un mois et demi après son prononcement.»
Lactalis qui a entamé des poursuites pénales à l’encontre des salariés en colère, en appelle à l’intervention des autorités algériennes « afin de reprendre le contrôle de son site et permettre aux 150 salariés de renouer avec l’activité de production. La société menace enfin de se retirer définitivement du marché algérien « si le blocage illégal du site venait à se prolonger ».