Les opérateurs téléphoniques français Orange et britannique Vodafone ont exprimé leur intérêt pour accéder au marché de la téléphonie mobile algérienne, jugé « florissant ».
En effet, l’opérateur Orange avait émis le vœu aux autorités algériennes d’accéder au marché national dans le cadre d’une collaboration avec certains opérateurs de la téléphonie mobile en Algérie. Cette demande a été faite lors de la visite de l’ancien ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg, en Algérie en décembre 2013. L’opérateur Orange ambitionnait d’intégrer le marché algérien de la téléphonie mobile, qualifié de « florissant », à travers une participation au capital de Mobilis (public) qui avait indiqué en mars dernier qu’il fera son entrée à la Bourse d’Alger avant la fin de l’année 2014.
Le président-directeur général de Mobilis, Saâd Damma, avait expliqué que l’introduction de son entreprise à la bourse d’Alger devra passer par plusieurs étapes dont l’obtention de l’aval d’Algérie Télécom (Mobilis est une de ses filiales), celui du Conseil des participations de l’Etat (CPE) et ce, après l’évaluation des bilans financiers de l’entreprise par un cabinet d’audit.
Le responsable de Mobilis estime aussi que cette opération démontre « la bonne santé financière de l’entreprise et sa bonne gouvernance ». L’ouverture du capital de Mobilis à hauteur de 20 % avait été annoncée fin décembre par le Président-directeur général du groupe AT, Azouaou Mehmel.
« Non et oui » de Derdouri à Orange
Toutefois et selon la presse française, la demande de l’opérateur Orange de participer au capital social de Mobilis a essuyé récemment « un refus ». Dans une missive destinée à l’opérateur Orange datée de septembre dernier que la revue hebdomadaire française l’Express (du 26 novembre 2014) dit en posséder une copie, le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication indique qu' »après avoir consulté les dirigeants (de Mobilis), il fut conclu à l’inopportunité d’ouvrir le capital social dans les circonstances actuelles ».
Mais, dans une déclaration à l’APS, la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Zohra Derdouri, a indiqué que l’Algérie « n’a reçu, jusqu’à présent, aucune proposition concrète » de l’opérateur Orange qui espère intégrer le marché algérien. « Nous leur avions dit que nous ne sommes pas fermés à la discussion et qu’ils devraient faire des propositions », a-t-elle précisé.
Elle a affirmé que l’Algérie « n’a jamais refusé la discussion ni avec Orange ni avec d’autres opérateurs », révélant l’intérêt du groupe de télécommunication britannique Vodafone pour le marché algérien. Le britannique Vodafone est également « intéressé » pour rentrer dans le marché algérien, a-t-elle dit.
Déjà présents sur les marchés téléphoniques de plusieurs pays du monde, dont en Afrique, Vodafone ainsi qu’Orange cherchent à s’implanter en Algérie, un pays considéré comme l’un des marchés les plus importants du continent avec un parc estimé en 2013 à 39,5 millions d’abonnés à la téléphonie mobile que partagent, outre Mobilis, deux autres opérateurs en l’occurrence Ooredoo et Djezzy.
Le marché algérien de la téléphonie mobile est un marché « prospère » qui a permis aux trois opérateurs présents en Algérie de réaliser d’importants chiffres d’affaires, selon des spécialistes.
L’Algérie, qui a lancé il y a une année la téléphonie mobile 3G et la téléphonie 4G sans fil en mode fixe (LTE) ayant connu un « engouement certain » de la part des usagers, se prépare activement à l’introduction de la téléphonie mobile 4G, à la fin de l’année 2015.