Les deux parties, le FNI et le russe Veon, n’ont pas réussi à rapprocher leur évaluation de Djezzy. L’arbitrage reviendra à une banque d’affaires.
Une banque d’affaires étrangère va être sélectionnée avant la mi-décembre 2021 au terme d’une consultation restreinte afin de lui confier la tâcher d’évaluer la valeur de l’opérateur téléphonique Djezzy. La valeur que va fixer la banque d’affaire sélectionnée, au bout de six semaines, sera contraignante pour les deux parties. Ainsi, le gouvernement algérien s’en remet à une solution dont l’issue est aléatoire. Il risque de devoir débourser plus de 2 milliards de dollars pour acheter les parts de la multinationale russe au terme de cette évaluation par un tiers acteur.
Le FNI est le seul acquéreur possible au terme d’une clause dans le pacte des actionnaires en avril 2014, au moment ou Vimpelcom a cédé 51% du capital de son opération en Algérie après avoir racheté L’égyptien Orascom Télecom. La valorisation de l’opérateur téléphonique, ancien numéro 1 sur le marché, a donné lieu à un trop grand écart, près de 30%, entre l’offre de vente des parts de Veon, actionnaire à 45,57% et celle d’achat du Fonds National d’investissement, FNI, détenteur de 51% des parts. Lire ici https://maghrebemergent.net/le-prix-demande-par-veon-pour-djezzy-a-tout-bloque/
Veon, ex-Vimplecom a décidé en juillet dernier de quitter l’Algérie et le processus de valorisation de Djezzy. Un processus de valorisation, chacun de son coté, a du recourir à un premier mécanisme d’arbitrage en octobre dernier avec la désignation de deux consultants l’un consensuel et l’autre choisit par Veon. Mais les positions sont restées éloignées rendant nécessaire le recours à une tiers partie pour la fixation de la valeur de Djezzy, point d’achoppement de la cession des parts de Veon au FNI.