Le Maroc entend investir 4,6 milliards de dollars pour construire un réseau de distribution de GNL et un terminal méthanier maritime à Jorf Lasfar, sur la côte atlantique, au Sud de Casablanca. Il espère que ces infrastructures permettront de faire passer la part du GNL de 10% à 30% dans sa production d’électricité d’ici 2025.
La mise en œuvre du Plan national marocain de développement du gaz naturel liquéfié (GNL) a été, vendredi 30 janvier 2015, au centre d’une entrevue entre le président-directeur du Shell Nederlands et vice-président du groupe en charge du développement des marchés du gaz, Dick Benschop, et le ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Abdelkader Amara.
Selon le journal spécialisé dans les informations industrielles L’Usine Nouvelle, lors de cette rencontre Dick Benschop s’est félicité de ce plan, qui vise à réaliser l’infrastructure nécessaire à la réception du GNL. « Nous avons eu une discussion très fructueuse », a affirmé, de son côté, Abdelkader Amara à l’agence MAP à l’issue de la rencontre. Et d’ajouter : « Le groupe Shell nous avait prodigué beaucoup de conseils. Maintenant, nous nous trouvons dans une phase où la prospection avance. »
Une croissance de la demande d’électricité de 6% par an d’ici 2025
Selon L’Usine Nouvelle, le Maroc ambitionne, à travers ce Plan, de tripler la part du gaz dans sa production électrique actuellement de 10%, sachant que la demande électrique devrait croître de plus de 6% par an d’ici à 2025.
Cet objectif a un coût, soit 4,6 milliards de dollars. Le royaume Maroc compte mettre en place un programme d’investissements en infrastructures et moyens de production, notamment la construction d’un terminal méthanier maritime à Jorf Lasfar, au sud de Casablanca, pour réceptionner du GNL acheté sur les marchés internationaux et acheminé par navires.
600 à 800 millions de m3 de gaz importés annuellement d’Algérie
Selon des estimations du gouvernement marocain, la consommation de gaz naturel du Maroc devrait passer de 0,9 milliard de m3 en 2014, à 3,5 milliards de m3 en 2025. Le royaume ne produisant chaque année que 70 millions de m3, la majeure partie de ses besoin, soit 99%, est importée, principalement d’Algérie, avec 600 à 800 millions de m3 de gaz de redevance.