A Paris, environ 40 000 à 50 000 personnes venues de 195 pays vont se retrouver au Parc des Expositions Paris Le Bourget, dans le cadre de la 21è Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP21), dans l’espoir d’aboutir à un accord international contraignant sur le climat qui permettra de contenir le réchauffement global en deçà de 2°C, en renonçant à 70% des énergies fossiles.
Le financement de la lutte contre le changement climatique sera également une composante cruciale, dont une étape a été franchie avec la première capitalisation du Fonds vert à hauteur de 9,3 milliards de dollars – dont près d’un milliard de la France. Enfin, les initiatives développées au niveau-infra-étatique, par les collectivités locales, les organisations de la société civile et les entreprises vont amplifier la mobilisation et viendront s’ajouter aux contributions des Etats.
Pour Nicolas Hulot, envoyé spécial du président de la République française pour la protection de la planète, le temps presse pour parvenir à un accord international sur le changement climatique limitant le réchauffement climatique à 2°C et mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 pour lutter contre ce phénomène.
A la veille de la conférence de Paris, la France et le Maroc espèrent que l’accord trouvé sera le plus ambitieux possible et le plus contraignant. Pour y parvenir, la délégation marocaine est fortement mobilisée avec la participation du roi Mohammed VI, de ministres, institutionnels et opérateurs économiques outre des représentants de la société civile.
Selon la ministre déléguée marocaine auprès du ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargée de l’Environnement, Hakima El Haiti, la délégation marocaine envisage de mieux défendre sa position lors des négociations et mettre en valeur les progrès réalisés par le pays en matière de politique de changement climatique et de développement durable d’une manière générale, en perspective de l’organisation de la 22ème Conférence des Parties à cette Convention à Marrakech l’année prochaine.
Elle a indiqué que le Maroc, qui accueillera en 2016 la COP22, a élaboré ses contributions avec la conviction que les ambitions globales pour contrer les effets du changement climatique, appelant à un engagement conséquent de toutes les parties tant en matière d’atténuation, d’adaptation ainsi que des moyens de mise en oeuvre. Dans ce cadre, la ministre a souligné que pour la réalisation de la contribution du Maroc, un large processus de concertation avec les parties prenantes a été engagé, ajoutant que ce processus a permis de passer en revue les politiques et programmes mis en place par le Maroc pour lutter contre le réchauffement climatique et de définir le niveau d’ambition que le Maroc souhaite adopter dans le cadre de son INDC (intended nationally determined contributions).
Dans la contribution du Maroc, le Maroc s’est engagé, lors de la Conférence de présentation de la contribution du Maroc, à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 32% en 2030, par rapport aux émissions projetées à la même année. Cet objectif correspond à une réduction cumulée de 401 Mt éq-CO2 sur la période 2020-2030, en nécessitant un investissement global de l’ordre de 45 milliards de dollars d’ici 2030, dont un montant de 35 milliards de dollars sera sollicité au niveau de l’aide internationale. Le Maroc s’est également engagé à réaliser 42% de la puissance électrique installée à partir de sources renouvelables d’ici 2020.