Le Maroc a parachevé vendredi le processus de son retour à l’Union africaine (UA) après l’adoption à l’unanimité par les deux Chambres du parlement le projet de loi portant approbation de l’acte constitutif de l’UA, signé le 11 juillet 2000 à Lomé, et du protocole additionnel, adopté le 03 février 2003 à Addis-Abeba et le 11 juillet 2003 à Maputo (Mozambique).
Il s’agit là de la dernière étape dans ce processus législatif relatif à l’adoption du projet de loi portant approbation de l’acte constitutif de l’UA, qui avait été adopté lors de la dernière réunion du Conseil de gouvernement puis celle du Conseil des ministres. Ce dernier, présidé par le Roi du Maroc, Mohammed VI, avait adopté mardi 10 janvier à Marrakech (Sud du Maroc) cette loi.
Un communiqué du porte-parole du Palais Royal avait indiqué que l’adoption de cette loi s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la décision royale, annoncée par le Roi dans son discours adressé au 27ème Sommet africain tenu en juillet dernier à Kigali, et relatif à la volonté du Maroc de retrouver sa place naturelle et légitime au sein de sa famille institutionnelle continentale qu’il avait quittée en 1984. Elle intervient aussi suite à la demande officielle présentée par le Royaume en septembre dernier pour adhérer à l’UA.
Pour Talbi Alami le retour à l’UA ouvre une nouvelle ère dans l’histoire du Maroc
Le président du groupe du Rassemblement constitutionnel, Rachid Talbi Alami (ex-président de la 1ère chambre du parlement marocain) a souligné lors de la séance plénière de la Chambre des représentants tenue pour l’adoption de l’Acte constitutif de l’UA, que la dixième législature a été inaugurée par l’adoption d’un texte juridique aux retombées historiques et aux répercussions politiques jetant les fondements d’une nouvelle ère dans l’histoire du Maroc.
« Le Maroc, à travers sa décision de retourner à sa famille institutionnelle continentale, est déterminé à persévérer dans son approche pour le développement global de l’Afrique, la réduction de la pauvreté, la lutte contre la marginalisation et la consécration de la coopération sud-sud, laquelle approche ne peut se concrétiser que de l’intérieur de l’UA », a indiqué M. Alami.
Après la finalisation des textes législatifs relatifs à l’Union africaine, le cap est mis sur Addis-Abeba qui abritera le prochain Sommet de l’ UA. Et les préparatifs vont bon train pour assurer la participation d’une très forte délégation marocaine aux différents travaux de ce Sommet.