Le marché pétrolier est en hausse. Le Brent évolue au-dessus de 60 dollars le baril, soutenu par les anticipations de prolongation de l’accord entre pays producteurs sur l’encadrement de l’offre mondiale.
Vers 16H25 GMT (18H25 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 60,25 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 95 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance prenait 1,09 dollar à 53,73 dollars. Le Brent a atteint 60,53 dollars vers 16H00 GMT, son plus haut niveau depuis juillet 2015, tandis que le WTI a touché 53,93 dollars vers 15H15 GMT, son plus haut depuis sept mois.
Selon les experts, les prix du pétrole ont été soutenus par les anticipations des pays producteurs sur l’équilibrage de l’offre mondiale. L’Arabie Saoudite, le chef de file de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP), a confirmé sa volonté de respecter le plafond de production jusqu’à fin 2018.
Les pays de l’OPEP et ses partenaires ont réduit leur production en septembre dernier au-delà de leurs engagements, atteignant un taux de conformité de 120%. Ce taux « souligne à nouveau l’engagement résolu des pays producteurs participants à coopérer pour rééquilibrer le marché », selon le Comité ministériel conjoint de suivi de l’accord de réduction de la production pétrolière des pays de l’Opep et non Opep (JMMC) qui s’est déclaré « satisfait des résultats globaux et a encouragé tous les pays participants à poursuivre sur la voie de la conformité, au bénéfice des producteurs et des consommateurs ».
Lecture positive des données du DoE
Par ailleurs, les marchés semblent désormais opter pour une lecture positive des données hebdomadaires du Département américain de l’Energie (DoE) publiées mercredi. « Les réserves d’essence des Etats-Unis ont reculé plus que prévu, après quatre semaines de hausse. Les stocks sont désormais moins élevés qu’en 2015 et en 2016 à la même période. En revanche, les réserves de brut augmentent et la production rebondit très vite, après avoir été perturbée par les ouragans cet été », ont commenté les analystes de Capital Economics.
Dans ce contexte, les investisseurs regarderont attentivement les prochaines données sur le marché américain, publiées par l’entreprise Baker Hughes après la clôture américaine. « Le décompte des puits actifs de Baker Hughes donnera un nouvel indice sur l’état du marché mondial », a commenté Sam Sinclair, analyste chez Inenco.
Notons que la Banque mondiale prévoit dans son dernier rapport que les cours du pétrole atteindront les 56 dollars le baril en 2018, contre 53 dollars en 2017. « Le baril de pétrole devrait atteindre 56 dollars en 2018, sous l’effet de l’augmentation constante de la demande, des accords entre exportateurs sur une diminution des volumes de production et de la stabilisation de l’extraction d’huile de schiste aux États-Unis », note le rapport de la banque mondiale publié cette semaine.