Les cours du pétrole ont terminé en petite hausse jeudi à New York, soutenus par l’affaiblissement du dollar et des stocks américains en demi-teinte.
Le cours du baril de « light sweet crude » (WTI), référence américaine du brut, a progressé de 26 cents à 50,44 dollars sur le contrat pour livraison en novembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, a pris 22 cents à 52,03 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE).
« Le dollar s’est affaibli au cours de la journée et c’est probablement le principal moteur », a expliqué Kyle Cooper de IAF Advisors.
Le brut, libellé en dollar, devient moins onéreux et donc plus attractif pour les opérateurs utilisant d’autres monnaies quand le cours du billet vert baisse.
Alors qu’il se renforçait depuis le début du mois face à la plupart des monnaies, le dollar a reculé jeudi dans un climat de frilosité face à de mauvais chiffres en Chine.
Stocks américains
Par ailleurs, le ministère américain de l’Energie (DoE) a publié jeudi des chiffres hebdomadaires en demi-teinte.
« Le chiffre du brut, le plus scruté a fortement augmenté », a expliqué Kyle Cooper.
Lors de la semaine achevée le 7 octobre, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 4,9 millions de barils à 474 millions de barils alors que les experts interrogés par l’agence Bloomberg tablaient sur une hausse moins marquée, de 2 millions de barils.
Les stocks d’essence et de produits distillés ont en revanche enregistré un recul plus important qu’anticipé.
Ces deux mouvements s’expliquent par « une baisse inattendue de l’utilisation des raffineries », a indiqué Tim Evans de Citi dans une note.
Au total, tous produits confondus, les réserves américaines de pétrole sont en recul de 6,1 millions de barils, ce qui a pu apporter un peu de soutien aux cours.
Principal facteur encourageant parmi les chiffres du DoE, la demande reste forte aux Etats-Unis pour le brut et pour l’essence, en hausse par rapport à l’année dernière.
Cela a détourné provisoirement l’attention des différentes négociations entre pays producteurs, membres ou non de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), pour aboutir à un rééquilibrage du marché qui souffre d’un excès d’offre.
Les modalités restant à définir, l’Opep a invité mercredi d’autres pays producteurs, dont la Russie, à se réunir à Vienne à la fin du mois d’octobre pour une réunion technique.
« En toile de fond, il y a aussi des inquiétudes sur la situation au Yemen où les tensions se renforcent à proximité de régions pétrolières », a ajouté Phil Flynn de Price Futures.