Le gouvernement d’Ahmed Ouyahia ne reconnait pas l’existence d’une presse électronique algérienne. Portant cette dernière ne cesse d’enregistrer des avancées exponentielles qui redonnent de l’espoir aux journalistes de la presse écrite, inquiets pour leur avenir professionnel suite à la dégringolade des ventes des journaux papiers dans les quatre coins du globe.
Dans son plan d’action, le gouvernement Ouyahia s’est contenté de citer la presse écrite, audiovisuelle et les réseaux sociaux. Aucun mot sur le presse électronique considérée jusque- là, comme une presse étrangère dans son propre pays. Dans le chapitre deux de ce plan, l’Exécutif s’est engagé à poursuivre la promotion et l’amélioration de la régulation de l’espace médiatique national dans toutes ses composantes.
« Le Gouvernement s’attèlera à poursuivre la promotion et l’amélioration de la régulation de l’espace médiatique national dans toutes ses composantes ainsi que la satisfaction du droit des citoyens à l’information », est-il écrit dans le plan d’actions du Gouvernement.
Expliquant cette composante de la presse nationale, le Gouvernement cite la presse écrite, audiovisuelle et les réseaux sociaux. « Le Gouvernement veillera au respect de la liberté de la presse écrite, audiovisuelle et sur les réseaux sociaux, dans le cadre de la loi », peut-on lire dans le document qui ignore totalement la presse électronique ou assimile-t-il les médias électroniques aux réseaux sociaux.
Pas de régulation
Evoquant la régulation de l’activité de la presse nationale, le Gouvernement d’Ahmed Ouyahia confirme son ignorance de la presse électronique. En effet, il s’est limité à annoncer l’installation prochaine de l’Autorité de régulation de la presse écrite et le renforcement de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel. Laisser la presse électronique sans autorité de régulation et sans statut légal reconnu par tous laisse croire que les pouvoirs publics ne sont toujours pas prêts à reconnaitre cette presse et à s’adapter aux grandes mutations digitales qui bouleversent le monde de la communication et de l’information.
L’activation du fonds du soutien à la presse écrite est une preuve supplémentaire que le Gouvernement s’entête à résister au changement. Au lieu d’aider cette presse écrite à faire sa mutation digitale à travers la mise en place des mécanismes permettant le passage à l’abonnement électronique, on se prépare à injecter de l’argent public dans un modèle de presse très coûteux et inadapté aux exigences de la société de savoir et de l’économie numérique.