M A G H R E B

E M E R G E N T

Finances

Le prix de référence du baril à 50$ permettra de limiter sensiblement le déficit budgétaire (expert)

Par Yazid Ferhat
octobre 8, 2016
Le prix de référence du baril à 50$ permettra de limiter sensiblement le déficit budgétaire (expert)

La révision du prix de référence fiscal du baril de pétrole de 37 à 50 dollars, l’expert international en fiscalité des Organisations internationales Mustapha Bensahli la considère « inattendue »,  dans un contexte de tensions par suite des fluctuations extérieures du prix de pétrole dans le sens de la diminution.

 

Mustapha Bensahli, expert international en fiscalité des Organisations internationales se félicite de   l’abandon de la référence des 37 dollars et son remplacement par le prix de 50 dollars dans le projet de loi de finances 2017. « Ce changement constitue une opportunité au sens où il permet de limiter sensiblement le déficit budgétaire et ce qui évite à grande échelle le jeu de passe des écritures comptables en puisant dans les réserves du FRR pour les affecter au budget », a-t-il expliqué à Maghreb Emergent. Traduite sur le terrain, cette mesure ramènera, selon lui,  le niveau de recettes fiscales à 5.635,5 milliards de dinars, avec une  hausse de 13%, qui devra se traduire par une  baisse du déficit  de 8%, contre 15%  qu’est le taux du déficit pour l’année 2016.

Ceci étant dit, notre expert souligne l’enjeu de ce nouveau prix de référence du baril à 50dollars est tributaire des contingences extérieures « comme l’expérience en donne suffisamment la démonstration quant à la volatilité manifeste en ce qui concerne le prix du baril de pétrole, alors tous les scénarios ne sont pas à exclure. »  Parmi eux, il n’écarte pas, non plus, une éventuelle diminution du prix du baril de pétrole. Même si  la dernière réunion de l’OPEP  à Alger a été prometteuse :  Elle a arraché un consensus  autour  du  gel ou la baisse de la production du pétrole,  un gage relativement rassurant quant à la stabilité en l’avenir du prix du baril de pétrole et un espoir de voir  une hausse progressive  jusqu’à pour atteindre  « un niveau acceptable. » Etant donné la prépondérance du pays à la fiscalité pétrolière qui est dominante. La fiscalité ordinaire, elle,  n’a pas  encore pris la relève. Pour y parvenir il préconise «   des réformes d’envergure pour limiter la fraude et l’informel en équilibrant le poids de la charge fiscale en faveur du secteur de production pour le propulser en tant que vecteur de valeur ajoutée et renforçant du coup le gisement financier »

 

La coupe  dans les dépenses d’équipement peut freiner la relance des investissements

 

L’autre élément saillant de ce projet de LF 2017 est le coup de rabot mené dans les dépenses d’équipement. A hauteur de 28%, cet expert note qu’il contraste avec les  transferts sociaux  stabilisés à leur niveau pour ménager la problématique sociale. Toujours est-il, compte tenu du rôle de l’Etat en tant que plus gros investisseur dans  de nombreuses réalisations contribuant ainsi à la croissance économique,  une pareille coupe sur le budget d’équipement  peut freiner la relance des investissements  « si indispensables pour la croissance économique ».  De même, il n’écarte pas la suspension et/ ou l’hypothèque provisoires de plusieurs projets qui vont impacter  la croissance.  «  Toutes les entreprises publiques ou privées vont immanquablement  en pâtir, à moins d’un retournement de situation favorable en misant au premier chef, sur l’amélioration du prix de baril de pétrole », note-t-il. Toutefois,  il reste optimiste. Pour lui, le pays détient avec une certaine assurance les leviers de commande et il en donné la preuve en relevant déjà le défi en résistant aux effets collatéraux de la crise de 2008 et de ses prolongements dans le monde. L’autre atout étant l’effort  qu’il a déployé par le  passé pour résorber l’endettement extérieur et ce qui conforte toutes les espérances.

 

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités Banque

Banque d’Algérie : Offensive règlementaire contre le blanchiment d’argent et le terrorisme

La Banque d’Algérie a promulgué un nouveau règlement visant à renforcer les dispositifs de prévention et de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération… Lire Plus

Actualités Finances

Financement bancaire en Algérie : Une hausse de 1000 milliards de DA en 2023

Le secteur bancaire affiche une croissance notable, avec une augmentation des crédits alloués à l’économie nationale de 1000 milliards de DA entre 2022 et 2023. Cette progression, qui atteint 8%… Lire Plus

Actualités Finances

Bourse d’Alger : « plus d’un quart des fonds levés au CPA proviennent du circuit parallèle »

L’introduction de la banque Crédit Populaire d’Algérie (CPA) à la bourse d’Alger et l’ouverture d’une partie de son capital, continue d’amasser des profits et de donner un moyen de communication… Lire Plus

Actualités Finances

Assurance : Vers la relance du projet de création d’une autorité de régulation et de supervision

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a récemment annoncé dans un entretien avec la revue spécialisée « Asia Insurance Review », cité par le quotidien El Watan, qu’une nouvelle loi régissant le… Lire Plus

Actualités Finances

Finances : Laaziz Faid renouvelle son appel aux banques pour moderniser leurs services

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a renouvelé samedi son appel pressant aux banques et aux établissements financiers, les incitant à élaborer des produits bancaires novateurs correspondant aux besoins des… Lire Plus