Grâce aux technologies du numérique, les organismes administratifs de la santé stockent continuellement des dossiers médicaux et d’autres informations non sécurisées. Dans des pays développés comme les Etats Unis, toute l’information médicale est canalisée par les réseaux informatiques, depuis l’identification du patient, des dossiers, des prélèvements de laboratoires, du stockage et de l’échange des données jusqu’au contrôle d’accès des professionnels de santé à ces informations. Les citoyens américains n’ont pas l’accès direct aux données numériques de leur santé, rendant ces données vulnérables aux attaques pirates. Ce qui constitue une préoccupation majeure de l’administration américaine. L’information médicale est très convoitée par les cybercriminels dont ils ont besoin pour leurs actes de fraudes bancaires et de vols des identités numériques. Les pirates informatiques se sont professionnalisés dans le vol d’informations numérisées, notamment celles concernant les informations médicales. Au cours de l’année 2014, le vol de dossiers médicaux des serveurs de l’entité « U.S. Health-Care » a atteint des niveaux records. Pire, selon des chercheurs de Websense, une compagnie Texane spécialisée dans la sécurité de l’information numérique, l’année 2015 connaitra une hausse dans la fréquence des cyber attaques ciblant les données de la santé US.
Ces chercheurs ont ainsi observé, durant les dix derniers mois de l’année 2014, une augmentation de 600% des cyberattaques contre les serveurs des administrations des hôpitaux américains. Ils ont également prédit qu’en 2015, l’industrie médicale américaine connaitra une augmentation substantielle des actes de vols des données numériques. Les pirates vont s’intéresser davantage aux informations d’identification contenues dans les fichiers numériques des dossiers médicaux. Les numéros de la sécurité sociale et les informations financières sont les cibles préférées des intrus, puisqu’ils sont suffisants pour dresser un profil complet d’un individu. Aussi, ces informations peuvent valoir des centaines de dollars sur les marchés noirs. Elles peuvent alors intéresser des clients qui veulent accéder à des comptes bancaires ou se faire prescrire des médicaments via la sécurité sociale. L’engouement des usagers envers les smartphones et tablettes a poussé les pirates à opter pour la mentalité des métadonnées. Ils vont désormais se spécialiser dans la reconstitution des identités entières à partir d’énormes quantités d’informations hétérogènes.