Pour relancer l’économie tunisienne le FMI est un passage obligé en 2014, soutient le gouverneur de la Banque Centrale du Tunisie (BCT), Chedly Ayari. Selon lui, le recours aux prêts du FMI va ouvrir la porte à d’autres possibilités de financements à l’international, mais ne suffira pas à elle seule pour relancer l’économie tunisienne.
Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, a déclaré mercredi à Tunis que la sortie qu’envisage la Tunisie, en 2014, sur le marché financier international, pourrait aider l’économie tunisienne à reprendre sa dynamique.
Dans son allocution d’ouverture du deuxième colloque scientifique international sur la crise des pays euro-méditerranéens organisé par l’Université Centrale de Tunis sur le thème : « L’Europe et la Méditerranée dans la crise : Bilans et Perspectives », gouverneur de la BCT, a estimé que le déblocage du prêt du FMI (Fonds monétaire international) ouvre la porte à d’autres possibilités financières. Il a ajouté que le passage par le FMI est une étape incontournable pour que la Tunisie puisse accéder aux financements internationaux.
M. Ayari a précisé que le déblocage d’une nouvelle tranche de 500 millions de dollars du prêt accordé par le FMI permettra d’encourager les institutions internationales à contribuer davantage au financement de l’économie tunisienne.
La finance islamique comme alternative
Le gouverneur de la Banque centrale dont les propos ont été rapportés par la TAP, a toutefois fait savoir que la relance de l’économie nationale nécessite, également, l’instauration de la confiance au sein du pays et le maintien de la stabilité politique outre l’impulsion de l’investissement local et étranger et la diversification des sources de financement.
Sur cette dernière question, il a souligné la nécessité de recourir à la finance islamique en tant qu’alternative pour le financement des dépenses publiques, d’autant plus que ce type de finances a apporté ses fruits et montré son efficacité durant les récentes crises économiques.
Le gouverneur de la BCT juge également « impératif d’orienter les fonds accordés à l’Etat vers la création de la richesse et non aux dépenses courantes, et ce en impulsant l’investissement local et étranger et les projets à forte valeur ajoutée ».