Le système bancaire algérien est l’un des obstacles ralentissant le développement économique du pays. C’est le constat tiré par les opérateurs économiques à chaque événement. Lenteurs des procédures et transactions et retard dans la mise en place des standards internationaux. Pourtant, la Banque centrale juge ce système bancaire de « résilient et solide ».
En effet, selon un communiqué publié mercredi 24 novembre, sur son site internet, la banque d’Algérie qui annonce la modernisation de son « approche de supervision », estime que « globalement, le système bancaire algérien demeure résilient et solide ».
Cette résilience et solidité est justifié par la Banque d’Algérie par « ses ratios de solvabilité, la rentabilité et les coefficients de liquidité conséquents des banques de la place, maintenus à des niveaux appréciables en dépit du double choc de la chute des prix du pétrole depuis 2014 et de la crise sanitaire du COVID-19 ».
Pour illustrer ce constat, la Banque d’Algérie a indiqué qu’à la « fin 2020, le coefficient de solvabilité des banques s’établit à 18,76%, soit le double de la norme de 9,5%. Le coefficient de liquidité de la place a atteint à la même période, le seuil de 92,52%, alors que la norme en vigueur est fixée à 60% ».
Mise en place d’un nouveau dispositif de contrôle
Afin de consolider son rôle de régulateur de l’activité bancaire et financière et la surveillancede la situation financière et prudentielle des banques et des établissements financiers, la banque d’Algérie ce contrôle qui « s’inscrit dans le cadre du respect des principes bâlois, pour un contrôle bancaire efficace, est exercé à travers un suivi permanent sur pièces et un contrôle sur place ciblé, conformément au programme annuel arrêté à cet effet ».
Le même communiqué souligne que la Banque d’Algérie a « mis à jour ses outils et méthodes de
supervision, qui consistent en un dispositif de contrôle basé sur les risques « Risk Based Approach », mit en œuvre à compter de 2013″.
Ces outils et méthodes « ont été révisés et actualisés au cours de l’année 2020, en affinant le système d’analyse des risques par composante avec l’optique d’évoluer à moyen terme vers une approche prospective prenant en compte les éventuelles vulnérabilités des établissements bancaires détectées lors des exercices de stress testing », ajoute la même source.