"Les amis de Hervé Gourdel n’ont pas été séquestrés par Jund Al Khilafa" (Al-Ahdath) - Maghreb Emergent

“Les amis de Hervé Gourdel n’ont pas été séquestrés par Jund Al Khilafa” (Al-Ahdath)

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Selon les éléments fournis par la source “proche du juge d’instruction”, Hervé Gourdel et ses compagnons avaient été arrêtés, le jour de l’enlèvement, à un premier barrage de terroristes qui ne les avaient pas inquiétés.

 

Le journal arabophone Al-Ahdath, premier journal à donner l’information sur l’enlèvement d’Hervé Gourdel, publie aujourd’hui, lundi 29 septembre, de nouveaux détails sur la prise d’otage par le groupe djihadiste Jund Al-Khilafa (Les Soldats du Califat), intervenue dimanche dernier dans les montagnes du Djurdjura, en Kabylie.

L’un des compagnons algériens d’Hervé Gourdel, sans donner de détails, a indiqué hier à l’AFP : “Nous avons été retenus 14 heures avant qu’ils ne nous relâchent”. Al Ahdath qui cite une source “proche du juge d’instruction”– laquelle source s’appuie sur les déclarations des compagnons de Gourdel – donne une version différente de celle de l’étudiant cité par AFP.

Les amis algériens d’Hervé Gourdel sont bien restés sur place, jusqu’au lundi matin, avant d’aller alerter les services de sécurité. Les terroristes leur avaient demandé de ne pas bouger avant la levée du jour sous peine de mort en leur précisant qu’ils les surveillaient “de loin”.

Les accompagnateurs du randonneur français n’étaient plus, selon cette version, sous la surveillance directe des éléments du Jund Al-Khilafa mais ils ont tenu compte de la mise en garde qui leur avait été adressée.

 

Hervé Gourde a échappé à un premier “fax barrage”

 

Selon les éléments fournis par la source “proche du juge d’instruction”, Hervé Gourdel et ses compagnons, qui se trouvaient dimanche dans une voiture Kia Picanto, sont tombés aux alentours de 19h30 sur un premier faux barrage à la sortie du village de Ouabane alors qu’ils revenaient d’une randonnée à Tikjda.

Trois terroristes armés les ont interrogés sur les raisons de leur présence sur cette route. Hervé Gourdel leur a dit qu’il était français et un invité de ses compagnons algériens. Les trois terroristes les ont laissés partir, indique Al-Ahdath, sans même leur demander de descendre de voiture.

 

Seconde arrestation fatale

 

La situation a basculé lorsqu’un des membres a informé le chef du groupe Abdelmalek Gouri qui ne se trouvait pas loin. Gouri, suivi de ses éléments, se sont mis à courir derrière la voiture et ont alerté d’autres terroristes qui tenaient un faux barrage 200 mètres plus loin.

C’est là qu’Hervé Gourdel et ses amis ont été arrêtés sous la menace des armes. Gouri et quelques-uns des membres du groupe ont emmené immédiatement le randonneur français en voiture et ont pris la direction des Ouacifs. Les autres sont restés sur place pour surveiller ses cinq amis algériens.

Après une heure, le groupe est revenu, sans Hervé Gourdel. Les terroristes ont laissé la voiture sur la route et ont ordonné aux compagnons de Gourdel de ne pas s’en approcher avant le matin. Ils leur ont dit qu’ils les surveillaient de loin et qu’ils les tueraient dans le cas où ils essaieraient de s’en approcher.

C’est ce qui s’est passé. Les amis algériens d’Hervé Gourdel ont attendu le matin avant de prendre la voiture pour se rendre à la caserne militaire proche du complexe touristique de Tikjda pour donner l’alerte.

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