Les négociations des experts de l’OPEP sur les modalités d’application de leur accord de réduction de la production sont au point mort. Elles buttent sur le refus de l’Iran de geler sa production.
Les experts de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) réunis à Vienne vendredi n’ont pas pu s’entendre sur les modalités d’application de leur accord de réduction de la production, a rapporté vendredi soir l’agence Reuters citant des sources au sein de l’OPEP.
La raison du désaccord concerne les niveaux de production de l’Iran. « Il n’y a pas eu d’accord complet aujourd’hui (vendredi) puisque l’Iran refuse de geler sa production », affirme la source de Reuters. Fin septembre à Alger, les pays de l’OPEP sont parvenus à un accord de principe sur une réduction variant entre 32,5 et 33,0 millions de barils par jour (bpj). L’Iran qui avait adhéré à l’accord, contre toute attente, a exprimé ses derniers jours une demande d’exemption des quotas, après la position de l’Irak, deuxième producteur du cartel qui semble peu enclin à accepter l’application de quotas. La Libye et le Nigeria souhaitent eux aussi bénéficier de cette exemption.
Ce samedi, le comité d’experts poursuivra ses travaux. Il doit rencontrer des représentants de pays producteurs de pétrole n’appartenant pas à l’OPEP, que le cartel souhaite rallier à son accord. Les pays non-Opep qui seront représentés aux négociations de samedi sont la Russie, le Kazakhstan, le Mexique, le sultanat d’Oman, l’Azerbaïdjan, le Brésil et la Bolivie.
En tout état de cause, le Comité technique de haut niveau se rencontrera à nouveau à Vienne le 25 novembre, avant la prochaine réunion des ministres de l’OPEP prévu le 30 novembre, afin de « finaliser les quotas individuels ». « Nous n’avons pas tout bouclé. Nous attendons la prochaine réunion le 25 novembre pour finaliser les quotas individuels », affirme une autre une source de l’Organisation, citée par Reuters.
Les marchés plongés dans l’incertitude
Même si le Comité n’a aucun pouvoir de décision puisqu’il se contentera de faire des recommandations en prévision de la prochaine réunion plénière de l’OPEP le 30 novembre à Vienne, les marchés restent attentifs. Les signaux envoyés ont renforcé les incertitudes sur un éventuel accord. Les investisseurs craignent que l’accord soit tellement édulcoré qu’il devienne inefficace, a confié à l’AFP Bob Yawger de Mizuho Securities USA.
Conséquences de cette première journée de négociations, les cours du pétrole ont nettement baissé vendredi en clôture. Le prix du baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, a perdu 1,02 dollar à 48,70 dollars au New York Mercantile Exchange (Nymex) sur le contrat pour décembre. A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a reculé de 76 cents à 49,71 dollars sur le contrat pour décembre sur l’Intercontinental Exchange (ICE).