L’accalmie qui a suivi l’ouragan du tout import qui a emporté la filière cuir en Algérie, semble profiter aux fabricants de chaussures algériens. C’est du moins le cas pour les entreprises spécialisées dans la confection de chaussures à Médéa.
Ces professionnels de la chaussure espèrent de meilleurs lendemains, à la suite d’un semblant de reprise de leur activité, surtout que le ministre du commerce Kamel Rezig, à la faveur de sa dernière visite à Médéa, les a assuré du soutien de l’Etat pour toute initiative concourant à développer la production. Il est, en effet, question de la création, à Médéa, d’un pôle industriel exclusivement dédié à la chaussure. Il aura pour vocation la satisfaction des besoins du marché local et du marché international.
L’on compte à Médéa 370 unités de fabrication de chaussures, dont 343 unités appartenant à des personnes physiques et 27 unités appartenant à des personnes morales, selon un recensement de l’antenne locale du CNRC (Centre national du registre du commerce).
Ces opérateurs locaux ont pour objectif premier l’exportation de leur production. Les opérations commerciales réussies en 2018 et 2019, en direction des pays africains, comme la Tanzanie, la Tunisie, la Mauritanie et la Turquie pour des montants globaux de 54 929, 70 euros et 78 629, 40 dollars, plaident en faveur de cette orientation.
Kamel Rezig a exhorté les responsables locaux à appuyer la profession pour l’accomplissement des formalités réglementaires relatives à la marque déposée et à la mise en place du code-barres afin de gagner le pari de l’export.