"Les institutions et les entreprises algériennes ne se digitalisent pas par peur de la transparence" (Slim Othmani) - Maghreb Emergent

“Les institutions et les entreprises algériennes ne se digitalisent pas par peur de la transparence” (Slim Othmani)

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Pour le président du conseil d’administration de NCA-Rouiba, qui s’exprimait hier lors des Digital Busines Days organisés par N’TIC Magazine, le fait que beaucoup de services du ministère des Fiances fonctionnent encore « manuellement » n’est pas le moindre signe du retard accusé par la digitalisation en Algérie.

 

 

« La culture des chefs d’entreprises algériens rejette la transparence. La transparence les gêne et gêne leurs collaborateurs : elle met à nu les incompétences, qui déclenchent des conflits dès qu’elles sont évoquées. Or, la transparence devrait permettre de mettre en avant la force des entreprises et même corriger les faiblesses ! » C’est en ces termes que Slim Othmani, PDG de NCA-Rouiba, a fait l’éloge de la digitalisation lors des Digital Busines Days organisés hier mercredi par le magazine spécialisé, N’TIC Magazine.

Le président du conseil d’administration de NCA-Rouiba a mis l’accent sur l’importance de la digitalisation non sans relever que le ministère des Fiances lui-même demeure peu digitalisé et que beaucoup de ses services « fonctionnent manuellement ». « Pourquoi sommes-nous si en retard dans l’informatisation de ce ministère ? », s’est-il interrogé. Et de répondre aussitôt : « Il y a un refus de la formation transparente au sein des institutions. »

Cette opinion n’est pas partagée par le DG de la compagnie d’assurance Macir Vie, Hakim Soufi, pour qui beaucoup de progrès ont été réalisés : « Pour arriver à la digitalisation du pays, il faut suivre des étapes, à savoir créer une identité numérique, avoir des infrastructures, construire un écosystème… Le changement est en cours, mais le chemin reste long et difficile. »

Focalisé sur l’« IT Innovation & Business performance », cette 2ème édition des Digital Business Days ont servi d’espace de réflexion sur le rôle de l’innovation et son impact sur la performance des entreprises et des institutions. L’accent a été mis sur la nécessité de l’évolution du rôle des directions informatiques, de celui de simples supports à l’entreprise et à ses business units, à un rôle de contributeur aux résultats opérationnels.

Le programme des journées a débuté par une présentation du baromètre de la maturité digitale des entreprises africaines, avec un focus sur le marché algérien, présenté par le représentant de Deloitte Algérie, Karim Koundi, et Hidayet Azouz. Il a été suivi de deux tables rondes qui ont réuni en matinée un panel d’experts et de dirigeants d’entreprises, afin d’aborder les différents facteurs liés à la réussite de la transformation digitale, à savoir la culture et le capital humain.

Plusieurs workshops experts ont eu lieu dans l’après-midi pour traiter des stratégies de digitalisation, de sécurité informatique, de stockage de données et de gestion des processus métiers, de business intelligence. Un espace B2B était réservé à 20 fournisseurs de solutions pour 300 rendez-vous avec des décideurs ayant déjà émis leurs besoins.

 

 

 

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