Les inquiétudes sur la fragilité de la reprise économique mondiale stoppent l’évolution des prix de l’or noir. Les cours du pétrole sont en baisse ce mardi après avoir atteint des nouveaux sommets la veille.
En effet, le recul des importations chinoises de brut ainsi que les difficultés rencontrées dans les négociations sur le nucléaire iranien ont plombé les prix freinant ainsi la tendance haussière entamée il y a quelques jours.
Vers 09H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 71,13 dollars à Londres, en baisse de 0,50% par rapport à la clôture de lundi.
Certains investisseurs « s’inquiètent d’une possible fragilité de la reprise mondiale de la demande de pétrole brut au lendemain de données indiquant que les importations de pétrole en Chine ont diminué en mai », explique Avtar Sandu, Phillip Futures.
Selon les données des douanes chinoises, les importations de pétrole ont augmenté en yuans investis mais le volume de brut importé a en effet fortement reculé en millions de barils, selon les calculs de l’agence Bloomberg.
« Cela suggère que les raffineurs chinois sont réticents à importer aux prix actuels et préfèrent plutôt réduire les stocks », analysent Warren Patterson et Wenyu Yao, de ING, qui préfèrent cependant « attendre les données sur la production industrielle dans le pays plus tard dans le mois » pour se faire une idée plus précise.
Ces données sont également à relativiser pour Tamas Varga, de PVM, qui estime que « la base est inhabituellement élevée puisque la Chine profitait des prix bas du pétrole il y a un an. »
Et après une année de demande plombée par les confinements provoqués par la pandémie de Covid-19, l’espoir d’un été normal aux États-Unis soutient les cours, puisque les conducteurs du pays qui consomme le plus de pétrole au monde pourront circuler librement.
Les difficultés rencontrées dans les négociations avec Téhéran sur le nucléaire iranien, qui éloignent d’autant la possible levée de l’embargo sur son industrie pétrolière, confortait aussi l’idée d’une offre contenue à court terme.
Les États-Unis ont affirmé lundi, par la voix du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken lors d’une audition parlementaire à Washington, ne toujours pas savoir si Téhéran veut vraiment revenir au respect de ses engagements.