La généralisation du système de sécurité du e-commerce au Maroc doit se faire au plus tard à la fin du 1er trimestre 2014. Le Centre monétique interbancaire (CMI), qui conduit cette opération, a été saisi de dizaines de plaintes des sites marchands Internet, victimes de fraudes et d’escroqueries.
Les voyagistes marocains et les propriétaires de sites marchands sur internet ont demandé au Centre monétique interbancaire (CMI) de prendre des mesures rapides contre les fraudes à la carte bancaire sur internet.
Pour rappel, aux termes de la législation en vigueur, en cas de fraude, ce sont les banques qui doivent rembourser les victimes.
La généralisation à toutes les banques marocaines du déploiement du protocole 3D Secure, qui permet une authentification par code des transactions opérées sur internet, est en retard. Elle devait être opérationnelle avant fin 2013. La date butoir a été repoussé par le CMI, qui a accordé un trimestre supplémentaire aux établissements retardataires.
Pour le moment, seules cinq banques disposent de la technologie 3 D Secure: le groupe Banque Populaire (BP), le Crédit immobilier et hôtelier (CIH), Attijariwafa Bank (AWB), la Société Générale Maroc (SGMA) et le Crédit du Maroc (CDM). Seule la BP a effectivement déployé son système à 100%.
Le Crédit Agricole du Maroc et la BMCI sont en train de déployer le protocole, alors que Barid Al Maghrib semble encore à la traîne, selon le CMI.
A compter du 1er avril prochain, la responsabilité, en cas d’opération frauduleuse réalisée à l’insu du porteur de carte, sera assumée par les banques, aux côtés des commerçants et des plateformes de paiement. « Nous contrôlons le nom du porteur de carte mais pas le nom du voyageur », relève un site marchand, victime de fraudes cité par la presse marocaine.
Avec la généralisation de la monétique et le e-commerce, le Maroc compte plus de 9 millions de détenteurs de cartes bancaires, dont plus de 6 millions ont un compte Visa. En outre, le taux de bancarisation dans le pays a doublé en dix ans, passant de 24% en 2002 à 55% en 2012, selon un bilan établi au printemps 2013 par la BMCI.