Les troupes militaires françaises au Burkina Faso "seront retirées d'ici un mois" - Maghreb Emergent

Les troupes militaires françaises au Burkina Faso “seront retirées d’ici un mois”

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La présence des troupes françaises au Burkina Faso est fortement contestée depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré en septembre dernier à la faveur d’un putsch. La junte au pouvoir évoque désormais ouvertement la possibilité d’un rapprochement avec Moscou.

La France va retirer ses forces spéciales déployées au Burkina Faso d’ici un mois après avoir officiellement reçu la dénonciation par la junte au pouvoir de l’accord de défense qui liait les deux pays depuis 2018, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères mercredi 25 janvier.

« Nous avons reçu formellement la dénonciation, par le gouvernement burkinabé, de l’accord de 2018 relatif au statut des forces françaises présentes dans ce pays. Conformément aux termes de l’accord, la dénonciation prend effet un mois après la réception de la notification écrite. Nous respecterons les termes de cet accord en donnant suite à cette demande », a déclaré un porte-parole du ministère.

Le gouvernement burkinabé avait confirmé lundi 23 janvier sa décision de mettre fin à l’accord militaire avec la France, tout en indiquant que le départ des troupes françaises ne signifie pas la fin des relations diplomatiques entre les deux pays.

« Ce que nous dénonçons c’est l’accord qui permet aux forces françaises d’être présentes au Burkina Faso. Il ne s’agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France », a précisé le porte-parole du gouvernement du Burkina Faso, Jean Emmanuel Ouedraogo, dans un entretien accordé à la Radio-Télévision du Burkina (RTB).

Le Burkina Faso héberge actuellement près de 400 membres des forces spéciales logées à la base militaire de Kamboinsin, près de Ouagadougou. La présence de ces troupes qui interviennent dans l’ensemble de la bande sahélo-saharienne est fortement contestée depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré en septembre dernier à la faveur d’un putsch. Plusieurs manifestations anti-françaises avaient été organisées ces derniers mois devant l’ambassade de France et la base militaire de Kamboinsin.

Ouagadougou a également confirmé, ces derniers mois, sa volonté de diversifier ses partenaires en matière de lutte contre le djihadisme, évoquant notamment la possibilité d’un rapprochement avec Moscou.

Agecne Ecofin

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