Le projet de la Grande mosquée d’Alger cher Président de la république et qui a suscité des controverses tant au plan technique que sur son bien-fondé est choyé par la loi de finances 2017.
La loi de finances 2017 promulguée le premier janvier au Journal Officiel de la République Algérienne exonère les produits et les équipements importés pour la réalisation de la Grande mosquée d’Alger de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et des droits de douanes.
«Sont exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée et des droits de douanes lors de l’importation, les produits et les équipements destinés à la réalisation de la Grande mosquée d’Alger », stipule l’article 77 de la loi de finances 2017 qui précise que la liste des produits et équipements exonérés sera fixée par un arrêté du ministre de l’Habitat et de l’urbanisme et de la ville qui pilote le projet depuis novembre 2014.
La réalisation de ce projet est basée, selon le ministre de l’Habitat, sur l’utilisation des matériaux produits localement. Le recours à l’importation ne se fera que pour les produits non fabriqués en Algérie ou fabriqués en quantités insuffisantes.
Cette exonération dont bénéficie la Grande mosquée d’Alger peut s’expliquer par une volonté d’éviter de gonfler le cout de ce projet « emblématique » de la présidence de Bouteflika. A l’image de l’autoroute Est-ouest qui a coûté le double de son montant initial.
Le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune avait défendu en novembre dernier lors de l’émission Hiwar Essaa sur la chaine de télévision publique ENTV. Le projet avait-il affirmé ne coûtera pas plus de « 130 milliards de dinars, soit un 1,15 milliard de dollars ».
Lancé en 2012, le projet de la Grande mosquée d’Alger, reposant sur une assiette de 20 ha à Mohamadia (est d’Alger) devait être livré en 2016. Le délai a été repoussé d’une année, à fin 2017. Une fois livrée, la Grande mosquée d’Alger devrait figurer parmi les plus grandes mosquées au monde. Elle pourra accueillir près de 120.000 fidèles.