Près de 287.000 Libyens sont déplacés à cause des combats entre milices rivales dans beaucoup de régions en Libye, a indiqué vendredi le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
« De plus en plus de personnes sont déplacées par les combats entre groupes rivaux qui s’intensifient dans un grand nombre de régions de la Libye », a déclaré un porte-parole du HCR à Genève Adrian Edwards. Il a précisé qu’au moins 287.000 personnes déplacées vivent dans quelque 29 villes et villages à travers le pays.
Le plus grand nombre de déplacés se trouvent autour de Warshefana dans la banlieue de Tripoli, où les combats ont provoqué la fuite de 100.000 personnes au cours des trois dernières semaines, a indiqué le porte-parole du HCR. « Les besoins humanitaires s’accroissent, alors que les capacités locales sont de plus en plus insuffisantes », a averti M. Edwards.
La plupart des déplacés ont été accueillis par des familles mais d’autres dorment dans des écoles, des parcs ou des immeubles non occupés convertis en abris. Par exemple la ville d’Ajaylat, à 80 kilomètres de Tripoli, accueille 16.000 déplacés pour une population de 100.000 habitants, créant de sérieuses difficultés aux services de santé.
La traversée de la Méditerranée
L’insécurité en Libye a aussi pour conséquence de pousser de plus en plus d’immigrés à tenter la traversée de la Méditerranée, a indiqué le HCR. « L’absence d’ordre et le doublement récent des prix alimentaires a poussé beaucoup d’entre eux à remettre leur vie entre les mains de trafiquants pour se rendre en Europe », a déclaré Adrian Edwards.
Sur les 165.000 migrants qui ont traversé la Méditerranée depuis début janvier pour se rendre en Europe, la grande majorité vient de Libye. Les Syriens ont été les plus nombreux, devant les Erythréens.