Le gouvernement libyen est dans l’impasse. Le blocage des sites et terminaux pétroliers, des institutions publiques et l’insécurité grandissante menacent l’effritement de l’Etat. Le premier ministre aurait envisagé un remaniement ministériel. Alors que les populations réclament la démission du gouvernement.
Le Premier ministre libyen, Ali Zeidan, va effectuer un les tous prochains jours un remaniement ministériel qui touchera plusieurs ministères et ministères-délégués, croient savoir des sources libyennes. Selon un membre du Congrès national général (CNG, Parlement), le Premier ministre va annoncer la formation d’un gouvernement réduit de crise.
De fortes pressions seraient actuellement exercées sur Ali Zeidan à cause du retard accusé dans l’édification de la Police et de l’Armée et de son incapacité à résoudre la crise liée à la fermeture des ports pétroliers.
Des hommes armés, faut-il le rappeler, ont fermé les principaux ports pétroliers dans l’est du pays depuis fin juillet dernier. Ce qui a entrainé une baisse de la production qui est passée de 1,5 million barils/jour avant le déclenchement du mouvement de protestation à 250 000 b/j actuellement. Le Premier ministre libyen avait annoncé une chute de 40 % des entrées en devises de la Libye à cause de l’arrêt des exportations de pétrole.
30 jours pour résoudre les dossiers en suspens
Par ailleurs, des populations de Tripoli ont fermé, au début de cette semaine un certain nombre de sièges de ministères et services gouvernementaux et ont empêché les fonctionnaires d’accéder à leurs bureaux. Elles avaient exigé la démission du gouvernement lui reprochant d’avoir échoué dans le règlement de la crise du pétrole, de la lutte contre la corruption financière et administrative et le retard dans la dissolution des groupes armés et leur évacuation de la capitale.
Le porte-parole du Parlement, Omar Hameidane, avait annoncé mardi que des discussions étaient actuellement en cours entre les membres du Congrès sur le travail du gouvernement et sur la probabilité de lui fixer un délai de 30 jours pour la résolution des dossiers relatifs à la sécurité et à la fermeture des champs pétroliers, à charge pour le Parlement de promulguer des lois de soutien au gouvernement à cette fin. « Si le gouvernement échoue, une procédure destinée de lui retirer la confiance du Congrès sera lancée », avait-il averti.