Le marché noir de la devise constitue la principale source d’approvisionnement en monnaies étrangères pour le commerce informel et formel. Jusqu’à présent, personne ne sait exactement à combien s’élève la valeur de la devise qui circule dans les marché parallèles à travers le pays.
En effet, le ministre des finances, Abderrahmane Raouya vient d’en rajouter une couche sur le dossier. Interrogé jeudi 9 juin par les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) sur le sujet de l’inexistence des bureaux de changes, le ministre déclaré que « les investisseurs ne manifestaient pas d’intérêt pour cette activité et il n’existait pas de demande d’ouverture de bureaux de changes », a rapporté l’agence officielle APS.
Abderrahmane Raouya a fait savoir par ailleurs que « la Banque d’Algérie suivait l’évolution du marché des changes, ce qui permet d’opérer les changements nécessaires dans le cadre réglementaire et l’adapter aux besoins et aux objectifs économiques du pays ». Le ministre ne précise pas en revanche si un nouveau texte serait en préparation ou l’exécutif compte garder le même cadre réglementaire qui n’intéresse pas les investisseurs.
« Ce dossier relève exclusivement des responsabilités de la Banque d’Algérie qui a mis en place un cadre règlementaire régissant l’activité des bureaux de change et permettant d’assurer la traçabilité, la transparence et le contrôle des transactions y afférentes ». Ce cadre réglementaire, selon le ministre est mis en place pour « garantir le respect des dispositions relatives à la lutte contre le blanchiment d’argent ainsi que les objectifs de la politique de change ».
Pour rappel, en septembre dernier, lors de l’investiture des membres du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Abdelmadjid Tebboune a déclaré que 90 milliards de dollars circulaient sur le marché noir.