Maroc- Benkirane attaque les syndicats sur le terrain de leurs revendications - Maghreb Emergent

Maroc- Benkirane attaque les syndicats sur le terrain de leurs revendications

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Le chef du gouvernement marocain Abdelilah Benkirane contre attaque et met les syndicats dans une mauvaise posture par rapports aux revendications des travailleurs. Trois jours avant une nouvelle rencontre avec les syndicats, Benkirane annonce la couleur: hausse de la pension de retraite et une prime pour les naissances.
 
Dans son discours dimanche lors des festivités du 1er mai, il a annoncé des revalorisations des pensions de retraite, et affirmé que le dialogue social n’a jamais été rompu. ”Le dialogue social n’a jamais été rompu, et j’ai toujours demandé aux syndicalistes d’être raisonnables (dans leurs revendications”, a-t-il dit lors de son discours dimanche à Casablanca devant les syndicalistes de l’UNTM (syndicat du PJD). ”Nous avons tenu au moins dix sessions, et je constate qu’il y a une incompréhension de certaines syndicalistes”, a-t-il ajouté, avant de préciser que ”si les syndicalistes demandent des choses raisonnables, je n’y vois pas d’inconvénients.” Dans la foulée, il a annoncé, sans préciser la date d’effet, une hausse de certaines allocations et primes. ”Nous allons augmenter à 500 millions de Dh le fonds de chômage chaque année, pour que ceux qui ont perdu leur emploi puissent être payé pendant deux années, le temps de trouver un autre emploi”, a-t-il dit, avant d’affirmer: ”moi, je suis avec les travailleurs, pour les travailleurs. Nous sommes un gouvernement à l’écoute des travailleurs.”  Dans la foulée, il a annoncé une hausse de l’allocation de retraite, qui va passer de 1.000 Dh à 1500 dh, 300 Dh pour les allocations familiales par enfant, sans préciser le nombre d’enfants, et 1.000 dh de prime de naissance.
Syndicalistes sur la défensive
En face, les syndicats attendent des signaux plus clairs. Les trois syndicats représentatifs de la gauche marocaine (UMT, FDT et CDT) avaient appelé au boycott des festivités du 1er mai. Et remis sur le tapis leurs revendications sociales, dont une hausse des salaires de 25%, la réduction de l’impôt sur le revenu (IR) et l’exonération des salaires de moins de 6 000 DH (552,30 euros) par mois de cet impôt. La décision de boycott des festivités du 1er Mai, annoncée par Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT, a été prise après que le chef du gouvernement ait refusé ”d’ouvrir des négociations et un dialogue responsable sur nos revendications”. Le chef du gouvernement va se réunir mercredi prochain avec les cinq syndicats et les représentants du patronat, avec comme objectif de valider la feuille de route mise en place au début du mois d’avril, dont la création d’une commission conjointe composée de représentants des syndicats, du patronat et de l’Exécutif, ainsi que  l’institutionnalisation du dialogue social. Le dialogue social entre le gouvernement et les cinq centrales syndicales (UGTM, UNTM , CDT, FDT et UMT) avait début en avril 2011. Il porte notamment sur la revalorisation des salaires et des conditions de travail, mais également sur le droit à la grève des travailleurs. 
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