Maroc: « Ce ne sont pas les protestations qui déterminent les priorités du gouvrnement » (El Othmani) - Maghreb Emergent

Maroc: « Ce ne sont pas les protestations qui déterminent les priorités du gouvrnement » (El Othmani)

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« Le gouvernement œuvre conformément à une approche bien définie, à des priorités claires et à une vision consensuelle», a indiqué El Othmani.

La résolution des problèmes dont souffrent les citoyens est un devoir du gouvernement et ce ne sont pas les protestations qui déterminent les priorités,  a indiqué, mardi à Rabat, le chef du gouvernement, M. Saad Eddine El Othmani.
M. El Othmani, qui était l’invité du Forum de la MAP organisé sous le thème “Défis politiques et enjeux économiques”, a affirmé que le gouvernement se penche sur le règlement des différentes problématiques dont pâtit le citoyen, en particulier dans les domaines de l’enseignement, de la santé et de l’emploi, selon une approche bien définie basée sur l’écoute et l’action.

“Les dysfonctionnements existaient déjà dans plusieurs secteurs notamment aux plans économique et social, qui sont des domaines vitaux pour le citoyen”, a noté M. El Othmani, soulignant que le gouvernement assume pleinement sa responsabilité et se penche sur le traitement de ces problématiques, dont plusieurs remontent à des décennies, nécessitant d’énormes efforts pour atteindre l’objectif escompté.
Après avoir qualifié ces problématiques de “complexes parfois”, le chef de gouvernement a rappelé les conditions de formation de l’actuel cabinet et leur impact sur l’approbation du projet de loi de finances et sur des projets structurants au parlement, ce qui a entrainé le pays dans une situation délicate, nécessitant de grands efforts pour rattraper 6 mois d’attente.

Selon M. El Othmani, la période de six mois de travail de l’actuel gouvernement a été marquée par des actions et des réalisations selon le programme adopté par l’exécutif et approuvé par le parlement, qui fait office de feuille de route et de plateforme de travail.
“Le gouvernement œuvre conformément à une approche bien définie, à des priorités claires et à une vision consensuelle. Il n’existe pas de discordance ni de divergences entre ses composantes”, a-t-il dit, soulignant que des mécanismes ont été mis en place pour trancher dans ces divergences en toute transparence et en toute harmonie.

Il a dans ce sens relevé qu’il a été procédé au renforcement et à l’institutionnalisation de la présidence du gouvernement pour lui permettra d’assurer le rôle de concertation et de trancher dans certaines questions au moment opportun.
Le gouvernement œuvre à hisser le niveau de convergence et de coordination concernant le programme gouvernemental, les projets structurants et les politiques publiques, a-t-il dit, estimant que le manque ou l’absence de coordination dans certains cas conduit au gaspillage des efforts, du temps et des ressources.

Le gouvernement accorde une grande importance à la communication, en plaçant son action sous le signe de “l’écoute et de l’action”, a-t-il souligné, rappelant qu’une série de rencontres a été organisée avec différents acteurs politiques (majorité et opposition) et des acteurs économiques et syndicaux en vue de hisser le niveau de coordination.

Il a fait savoir, dans ce cadre, que le gouvernement a présenté les grandes lignes du projet de loi de finances aux syndicats dans le cadre du dialogue social pour écouter leurs points de vue et prendre connaissance de leurs observations. La communication avec les partenaires s’est étendue aux régions et pour la première fois, des délégations ministérielles ont été dépêchées pour être à l’écoute des différents acteurs et s’informer des vrais problèmes sur le terrain, et ce afin d’échanger les points de vue et de trouver les solutions adéquates, le but étant de donner à la région la place qui lui échoit, a relevé le chef du gouvernement.

Pour M. El Othmani, le dialogue direct entre les régions et le gouvernement ambitionne de donner une nouvelle dynamique à l’équilibre entre les régions en ce qui concerne les efforts de développement, et de réhabiliter la confiance dans les institutions, dans le pays et dans l’avenir.
Il a par la même occasion mis en garde contre le fait de véhiculer “une image négative, dégradante et sombre”  de la situation du pays, notant qu’il faut que “nous soyons justes. Autant il y a des dysfonctionnements, des manquements et des personnes qui ne travaillent pas, il existe en revanche des patriotes, travaillant avec fidélité dans les domaines politique et économique”.

“Les problèmes sont une réalité qu’il faut dépasser en gardant espoir dans l’avenir”, a noté le Chef du gouvernement, soulignant que la protection des acquis à tous les niveaux est une responsabilité collective, que chacun doit assumer.
Le soutien, la présentation des points de vue et la critique font partie de cette responsabilité collective à condition que cela se fasse dans le cadre de l’objectivité, de la logique et de l’équité, a-t-il conclu.

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