Initialement prévue pour juillet dernier, cette réforme, qui vise à élargir la fluctuation du dirham marocain, avait été retardée par le gouvernement pour « des études supplémentaires ».
La réforme du régime de change est une décision « souveraine » émanant de la volonté des autorités, a assuré Abdellatif Jouahri, gouverneur de la banque centrale du Maroc, cité par le site d’informations économiques « L’économiste ».
Le responsable marocain a souligné que la réforme du régime de change n’était « imposée par aucune institution financière internationale, ni soumise à la pression d’une crise de change, comme c’est le cas dans plusieurs pays », indique la même source.
Il a précisé que le Fonds monétaire international (FMI) avait constamment soulevé la question de la réforme du système de change lors des consultations annuelles, rappelant que la Banque mondiale a aussi évoqué la réforme du système de change depuis le milieu des années 1990 et dans son rapport sur l’économie marocaine de 2006.
Le Maroc a adopté depuis le 15 janvier un nouveau régime de change où la parité du dirham est déterminée à l’intérieur d’une bande de fluctuation de 2,5%, contre 0,3% à présent, par rapport à un cours central fixé par la banque centrale sur la base d’un panier de devises composé de l’euro et du dollar américain à hauteur respectivement de 60% et 40%.
La banque centrale du Maroc a pris le temps de réaliser les études et analyses nécessaires, de s’informer des expériences de référence et d’évaluer l’impact de cette réforme sur l’économie et le pouvoir d’achat des citoyens, a assuré M. Jouahri. Il a tenu à préciser qu’il n’y aura pas de dévaluation de la valeur du dirham et que ce nouveau régime n’est pas lié au flottement du dirham.
Concernant l’impact de la réforme sur l’économie et le pouvoir d’achat des citoyens, M. Jouahri a noté que les scénarios élaborés par la banque centrale du Maroc et le ministère de l’Economie et des Finances indiquent, sur la base des données disponibles et d’une l’éventuelle dévaluation du dirham de 2,5%, que l’impact de la réforme sur la croissance en 2018 sera positif et atteindra +0,2%.
Initialement prévue pour juillet dernier, cette réforme, qui vise à élargir la fluctuation du dirham marocain, avait été retardée par le gouvernement pour « des études supplémentaires ».
Dans le cadre du nouveau régime, la banque centrale du Maroc continuera d’intervenir sur le marché des changes pour assurer sa liquidité, ajoute le communiqué.