PSA Peugeot Citroën a accepté d’ouvrir à Casablanca un centre de Recherche & Développement qui devrait employer à terme 1.500 personnes, a déclaré le ministre marocain de l’Industrie lors d’une interview à Reuters.
Des sources avaient déclaré à Reuters fin 2014 que le groupe français Altran, spécialisé dans le conseil en innovation, créait pour le compte de PSA un centre de R&D à Casablanca, qui emploierait environ 1.500 personnes d’ici deux ans.
« Ce centre a déjà environ 750 ingénieurs et techniciens qualifiés marocains, et le chiffre doit monter jusqu’à 1.500 emplois », a confirmé Moulay Hafid Elalamy.
Le groupe automobile français, qui ouvrira en 2019 une usine au Maroc, a accepté de s’approvisionner à hauteur d’un milliard d’euros par an en composants fabriqués par des entreprises marocaines, a également déclaré le ministre.
« Nous avons aussi convenu avec Peugeot de fabriquer des moteurs et pas seulement de les assembler dans l’usine marocaine », a-t-il ajouté.
Le Maroc table sur un effet d’entraînement et espère que l’usine de PSA incitera d’autres constructeurs à venir produire dans le pays. Des discussions sont en cours avec des groupes automobiles étrangers et une annonce pourrait suivre, a-t-il dit.
La semaine dernière, une délégation marocaine a rencontré des constructeurs automobiles italiens à Turin.
Moulay Hafid Elalamy a estimé que les exportations automobiles atteindraient 100 milliards de dirhams (9,25 milliards d’euros) par an d’ici 2020 avec la mise en production de l’usine PSA, contre 35 milliards de dirhams à fin septembre 2015. Ce qui permettra de porter à 20% la part de l’industrie dans le PIB marocain, contre 16% actuellement.
« Avec Peugeot, nous serons à 600.000 véhicules produits annuellement. C’est une taille critique et notre objectif est d’atteindre un million de véhicules par an dans les années qui viennent », a-t-il déclaré dans le cadre du Sommet Reuters sur l’investissement au Moyen-Orient.
L’usine PSA, située près de Kénitra, produira des citadines et des modèles compacts destinés à l’Afrique et au Moyen-Orient. Sa capacité, de 90.000 véhicules par an pour commencer, pourra atteindre à terme 200.000 unités.
Le site se fournira localement en composants à hauteur de 60%, un niveau qui doit monter à 80% au fur et à mesure du développement de la chaîne des fournisseurs.
L’usine de Kénitra emploiera 4.500 personnes lorsqu’elle tournera à plein régime.