Mes Mohamed Chemloul et Mihoub Mihoubi sont formels : "Les entreprises algériennes manquent de culture juridique" - Maghreb Emergent

Mes Mohamed Chemloul et Mihoub Mihoubi sont formels : “Les entreprises algériennes manquent de culture juridique”

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 Des spécialistes de l’arbitrage international ont estimé mardi soir à Alger que les entreprises algériennes n’ont pas de culture juridique.

 

 Cette vérité a été assénée par deux experts dans le domaine, maîtres Mohamed Chemloul et Mihoub Mihoubi, qui se sont exprimés lors d’une rencontre organisée par le World Trade Center Algiers (WTCA) sur l’arbitrage international.

 Ces deux conférenciers qui ont pris la parole devant un panel de juristes et d’entrepreneurs, ont mis en exergue le fait que les entreprises algériennes trouvent des difficultés lors des rares procédures pour recouvrer leurs droits vis-à-vis de leurs partenaires étrangers.

 Maître Mohamed Chemloul, éminent avocat et président de la commission d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale (CCI), a, en effet, mis en exergue la difficulté pour les entreprises algériennes de constituer des dossiers pour défendre valablement leurs positions lors des conflits qui les opposent à leurs partenaires étrangers.

 Quant à Mihoub Mihoubi, membre du comité national d’arbitrage, il regrette que les entreprises ne fassent pas appel à des avocats que lorsque le conflit est à un état avancé. Le manque de culture juridique et l’absence de conseils juridiques dans les entreprises sont les deux points relevés pour expliquer le fait que ces entreprises ne font appel que rarement à l’arbitrage international.

 A l’occasion de la rencontre consacrée au club Export de WTCA, les deux spécialistes ont exhorté les entreprises à consulter des spécialistes avant de conclure les contrats pour éviter d’y inclure les clauses qui leur sont défavorables. Il est rappelé que l’affaire la plus retentissante en matière d’arbitrage international est celle relative au conflit entre l’Etat algérien et Orascom.

 Selon les deux spécialistes, les entreprises exportatrices sont concernées par ces procédures. Actuellement, 35 entreprises sont membres du club export, selon Hocine Saïbi, conseiller principal de WTCA.  

Ce dernier décerne depuis des années, le Trophée Export dont celui de 2016 était attribué en juin dernier à Faderco considérée comme la meilleure entreprise algérienne exportatrice hors hydrocarbures. Le WTCE exhorte les entreprises à aller s’installer à l’étager et développer le made in Algeria dans d’autres continents.

 Organisé annuellement depuis 2003 par le  (WTCA), ce prix récompense et met en avant les meilleures entreprises algériennes, particulièrement les PME, dans le domaine des exportations hors hydrocarbures.

Les participants à la rencontre de WTCA ont appelé à une plus grande détermination des entreprises à éliminer les obstacles pour exporter à l’étranger et introduire les produits dans des marchés extérieurs.

Les entreprises rencontrent beaucoup de difficultés à l’extérieur mais elles ont réussi quand même à y prendre position en visant des marchés africains et européens pour l’export et même en s’implantant sur ces marchés.

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