Mohamed VI en conquête des marchés africains pour le compte des firmes marocaines - Maghreb Emergent

Mohamed VI en conquête des marchés africains pour le compte des firmes marocaines

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Le Maroc serait devenu le premier investisseur africain dans la zone de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Ces pays représentent un marché de plus de 70 millions d’habitants.

 

En tournée africaine, le roi du Maroc Mohamed VI veut ratisser large: contrats de partenariat pour la construction de logements en Côte d’Ivoire, financements, dons de voitures aux parlementaires de ce pays, renforcement de la présence économique marocaine dans l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest… Jamais le Maroc n’a autant investi dans les économies de cette région que ces dernières années.

Cette tournée a été marquée par une offensive des grands groupes industriels et bancaires marocains en Afrique de l’Ouest, principalement au Gabon et en Côte d’Ivoire, deux pays faisant partie du pré-carré de la France en Afrique. L’accord signé le 24 février à Abidjan entre le gouvernement ivoirien et le groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank (pour notamment le financement du budget de l’Etat ivoirien à travers la mobilisation de fonds sur les marchés des capitaux de la région ouest-africaine), illustre bien la portée de cette offensive marocaine.

Selon des rapports d’instituts occidentaux, le Maroc est devenu le premier investisseur africain dans la zone de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Ces pays à fort potentiel représentent un marché de plus de 70 millions d’habitants.

Le royaume négocie actuellement des accords de partenariat stratégique incluant la mise en place progressive de zones de libre-échange avec la CEDEAO et la CEMAC. Les opérateurs marocains sont très présents dans les pays de ces deux ensembles régionaux dont le Sénégal, le Gabon, la Côte d’Ivoire et la Guinée. Ils brassent d’importantes affaires dans plusieurs secteurs: transport aérien, TIC, construction, banques et BTP, en plus de l’électricité, en net retard en Afrique de l’Ouest. Selon la presse marocaine, le Maroc est devenu le second plus gros investisseur en Afrique après l’Afrique du Sud.

 

Banques, Téléphonie, transport

 

Les investissements marocains en Afrique se concentrent sur le secteur bancaire, les TIC, le BTP et le transport aérien. Les groupes bancaires marocains Ettijari Wafa Bank, la BMCE et la Caisse de Dépôt et de Gestion-CDG, ainsi que la Banque Populaire sont à la source d’importants financements de programmes de développement socio-économique en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Gabon, au Burkina Faso, en Guinée, au Mali et en Mauritanie. La compagnie aérienne marocaine Royal Air Maroc (RAM), présente dans ces pays, assure des vols vers 27 destinations africaines rapprochant ainsi les opérateurs marocains de leurs partenaires africains.

Quant au groupe Maroc télécom, il réalise un important chiffre d’affaires à l’international, plus spécifiquement en Afrique de l’Ouest, puisqu’il compte des filiales au Gabon, en Mauritanie, au Burkina Faso et au Mali. Le résultat opérationnel (EBITA) à fin 2013 pour ses filiales africaines s’est établi à 2.383 millions de dirhams, en hausse de 36,3% par rapport à 2012 (+36,3% à taux de change constant).

Dans la construction et le BTP, on retrouve notamment en Côte d’Ivoire le groupe Addoha, Larfage Maroc et le groupe Alliances, qui a financé un projet de villas près d’Abidjan.

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