Mohamed Boulhouchat:"En Algérie, on ne laisse que peu de place à la conception en amont d’une unité de production" - Maghreb Emergent

Mohamed Boulhouchat:”En Algérie, on ne laisse que peu de place à la conception en amont d’une unité de production”

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Le Directeur technique et commercial chez Cical, M Boulhouchat était présent au petit déjeuner de networking du CCI Alsace, après avoir présenté sa société, il nous parle des perspectives et des défis de cette société spécialisée dans  la conception d’unités de productions.

 

Pouvez-vous nous expliquer précisément en quoi consiste votre domaine d’activité, et en quoi pouvez-vous apporter un plus à l’économie algérienne ?
Notre entreprise fait de la conception d’unités de productions, ou pour faire plus simple, d’usines, et ce dans le domaine de l’agroalimentaire. Nous sommes donc spécialisés en process et procédés industriels et agroalimentaires. Notre équipe se compose d’ingénieurs, d’architectes et de constructeurs spécialisés dans l’étude, la conception et la réalisation d’unités de productions. On fait une étude précise de ce dont a besoin un industriel pour concevoir son usine. Cela va de l’infrastructure immobilière, au type et aux emplacements des machines, l’étude de l’environnement etc.  Nous proposons des solutions génériques clé en main.

Vous disiez durant votre présentation que l’Algérie reste marginale dans votre secteur d’activité, en quoi est-ce le cas ?
 Lorsqu’on veut se lancer dans l’industrie, il y a de nombreuses études très minutieuses à accomplir avant de pouvoir se lancer avec un minimum de risques. En Algérie, on ne laisse que peu de place à la conception en amont, à l’ingénierie globale d’une unité de production ; et du coup, on obtient un cahier des charges très souvent diffus. En général, ils ne savent pas vraiment ce dont ils ont besoin pour répondre aux besoins de ses ambitions productives. Cependant, l’Algérie a besoin de voir, et est capable d’avancer très vite. Il suffit que l’algérien voit les besoins précis industriels pour qu’il les comprenne, les assimile, et les intègre à son travail.

Y’a-t-il, selon vous, les compétences adéquates pour développer votre domaine en Algérie ?
Il n’y en a pas vraiment, c’est justement pour cette raison que nous travaillons en partenariat avec l’Université de Haute Alsace dans un programme de formation des jeunes à l’ingénierie de la conception d’unités de productions. Il s’agit seulement de formations ponctuelles de quelques semaines (par exemple 3 semaines en Algérie et une en France).

Mais, il y a quand même de nombreuses universités scientifiques et technologiques en Algérie, comment se fait-il qu’il n’y ait pas les formations qui correspondent ?
Il n’y a pas de spécialisation directement dans notre domaine d’activité, c’est pourquoi des ingénieurs de procédés industriels par exemple peuvent bénéficier des formations dont je viens de vous parler.

Quels sont vos objectifs et vos défis en Algérie ?
Les objectifs de la boite, qui convergent avec les miens d’ailleurs, sont de pouvoir d’abord aider à un véritable transfert de compétences, comme nous l’avons déjà abordés. Ma priorité est de former les jeunes de mon pays d’origine à concevoir des unités de production, à savoir faire des études, à optimiser leurs installations, à formaliser un cahier des charges …Tout cela pour qu’à leur tour, ils deviennent formateurs.

Quels sont les industriels algériens avec lesquels vous travaillez pour l’instant ?
Je n’ai pas le droit de citer tout le monde, mais je peux vous dire qu’il y a deux laiteries/fromageries, un fabriquant de charcuterie industrielle, et aussi l’unité sidérurgique d’el Hadjar.

 

 

Mohamed Boulhouchat 

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