Le collectif Nabni (Notre Algérie bâtie sur de nouvelles idées) fait la promotion du plan d’urgence 2015-2017 qu’il suggère afin de transformer l’ordre économique en Algérie. Un premier texte synthétisant les contours de ce plan devrait ainsi être présenté ce dimanche à la salle Franz Fanon de Riadh El Fath.
Nabni suggère des mesures de court terme pour permettre au « navire Algérie » de prendre les virages nécessaires afin d’éviter le naufrage. Des mesures contenues dans un plan triennal d’urgence 2015-2017 et qui devront aux yeux du collectif aider le pays à « jeter les jalons d’un changement de cap et aussi les fondations d’une transformation de notre ordre économique ». Ce plan inclut des suggestions pour améliorer l’efficacité de la gestion des dépenses publiques, réussir des transitions dans le domaine énergétique, celui de la redistribution sociale ainsi que le modèle de santé publique. Un premier document synthétisant les contours de plan, dont Maghreb Émergent détient une copie, devrait être présenté ce dimanche à la salle Franz Fanon de Riadh El Fath. Le Collectif, qui relance l’alerte sur la fragilité de notre situation économique quel que soit le prix du baril du pétrole, recommande de recentrer le débat : « Contrairement au discours ambiant qui se focalise sur une réduction des dépenses publiques, l’objet du plan d’urgence que publiera Nabni prochainement n’est pas de proposer une simple stratégie de réduction des dépenses ou des importations. Il s’agit d’identifier les réformes nécessaires et fondamentales, de court terme, qui permettront de créer les conditions d’une sortie de l’économie de rente ».
L’urgence d’engager des transitions
Nabni insiste aussi sur l’urgence de bien d’autres transitions « sans quoi la transition économique échouera » : une transition énergétique, celle du système de redistribution sociale et celui de santé publique et enfin environnementale et de développement durable. Et les rédacteurs de ce texte pensent qu’il faut engager ces transformations immédiatement. « Ces transformations sont urgentes, pas parce que le prix du baril s’est écroulé, mais parce qu’elles mettront du temps à faire leurs effets. La chute du baril n’est qu’une sonnette d’alarme malheureuse. L’urgence et le besoin d’entamer ces changements, tout comme leur contenu, restent exactement les mêmes que lorsque le baril était à $120. La différence est qu’à ce prix-là (en baisse, Ndlr), s’ils ne remontent pas ou que notre production n’augmente pas, nous risquons bientôt de ne plus avoir les moyens de réformer sans coût social élevé », conclu-t-on.