L’annonce faite par les autorités espagnoles, au sujet du début du pompage de gaz vers le Maroc via le gazoduc Maghreb Europe (GME), a suscité des interrogations au sujet de l’origine de ce gaz. Ce dimanche, le groupe Sonatrach vient de réagir pour la première fois, à ce sujet.
Dans une déclaration faite lors de la présentation des résultats du premier semestre 2022 de la compagnie pétrolière, Sonatrach, le P-DG du groupe Toufik Hakkar, a affirmé qu’il n’y avait « pas de changement dans la destination du gaz algérien exporté à ce jour ».
Hakkar n’a pas hésité d’affirmé, à ce propos, que « si cela se produit, Sonatrach a parfaitement le droit de prendre les mesures nécessaires ».
Par ailleurs, le P-DG du groupe a révélé que la compagnie pétrolière nationale « a activé une clause de révision des prix du gaz avec des partenaires », en affirmant que les « négociations sont très avancées », dans l’opération des révisions des prix.
Dans cette même lancée, le premier responsable de Sonatrach a également annoncé, que le groupe a reçu plusieurs demandes de pays européens pour l’approvisionner en gaz, car « ils considèrent l’Algérie comme une destination énergétique garantie ».
Hausse de 75% des exportations de Sonatrach en 2021
Sur un autre volet, la compagnie nationale des hydrocarbures a annoncé avoir réalisé un chiffre d’affaires à l’export de 35,4 milliards de dollars (mds USD) en 2021, soit une hausse de 75% par rapport à 2020, a indiqué dimanche à Alger un responsable du groupe.
Le chiffre d’affaires à l’export a augmenté sous l’effet des prix, à hauteur de 76%, et des volumes à hauteur de 24%, selon le directeur Gestion de la Performance au sein du groupe, Mohamed Rochdi Boutaleb, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan de Sonatrach pour 2021 et les 5 premiers mois de 2022.
Cette hausse a été notamment réalisée grâce à un contexte favorable du marché pétrolier, avec un prix moyen de 72,3 dollars/baril du Sahara Blend en 2021 contre 41,9 dollars en 2020.