La compagnie nationale d’hydrocarbures, Sonatrach, a annoncé lundi, dans un communiqué publié par l’agence presse officielle, « une rupture momentanée de l’approvisionnement en gaz de l’Espagne », due à un incident survenu sur le gazoduc Medgaz. Le même jour, Enagas, l’entreprise publique qui gère le système gazier espagnol, a nié toute rupture d’approvisionnement en gaz.
En effet, selon le site d’informations espagnol, « El Confidencial », la société gazière espagnole avait démentie le communiqué de la Sonatrach, en évoquant une baisse des flux du gaz algérien et non pas une rupture.
« Lors des travaux de maintenance de la station de compression de Beni Saaf (Algérie), il y a eu un arrêt temporaire – d’une durée de deux heures – des flux qui parent de l’usine en Algérie vers Almería », indique le communiqué d’Enagas. « Cela a provoqué une diminution – et non un arrêt – des flux entrant en Espagne », conclut la compagnie espagnole, selon le même média.
Cette contradiction entre les deux communiqués, espagnol et algérien, « est surprenante », rapporte le journal, qui estime que « Sonatrach, qui suit les instructions du ministère de l’Énergie, aurait peut-être exagéré la gravité du problème technique pour rappeler au gouvernement espagnol sa vulnérabilité énergétique et réduire un peu plus la corde entre les deux capitales ».
Cet incident, qui ressemble à un affrontement sur un plan informationnel, vient s’ajouter à la crise diplomatique entre les deux pays, qui a déjà affecté plusieurs secteurs, notamment le commerce et le tourisme.
L’Algérie qui est considéré comme étant « un pays fiable dans le domaine gazier », de la part même du P-DG de la société espagnole « Enagas », Arturo Gonzalo, qui l’avait affirmé récemment dans une déclaration au journal espagnol « El Pais », aurait, peut-être, voulu faire passer un message fort au gouvernement Espagnol.