Du « mariage » de deux grandes sociétés comme Ericsson et Cisco il faut attendre de grandes avancées technologiques dans le domaine des plateformes de futur incluant le routage, les data center, le Cloud, la mobilité et la mise en réseau.
L’équipementier suédois, Ericsson, et le spécialiste américain des réseaux et serveurs, Cisco Systems, ont décidé de travailler ensemble pour tenter de dominer le nouveau marché des réseaux de nouvelle génération. C’est une solution de partenariat international qui offrira aux opérateurs des télécommunications des plateformes de futur incluant le routage, les data center, le Cloud, la mobilité et la mise en réseau. Les analystes considèrent que cette association génèrera, pour chacune des compagnies, un revenu annuel d’un milliard de dollars dès l’année 2018. Mais la plus grande nouveauté qui découle de cet accord relève du domaine des nouvelles technologies des réseaux de télécommunications. En effet, les équipes de développement de Cisco et Ericsson vont travailler ensemble sur une initiative destinée à promouvoir la technologie de mise en réseau par logiciel et celle de la virtualisation des fonctions physiques des réseaux dans leurs domaines d’activité. Il s’agit des deux technologies SDN (Software Defined Networking) et NFV (Network Functions Virtualization).
De nombreux chercheurs d’Ericsson ont indiqué avoir relevé une croissance rapide des flux data dans les réseaux cellulaires LTE-A (4G) et estimé un volume de données ingérable dans les réseaux du futur de type 5G dont le lancement est prévu en 2020. Ces réseaux seront caractérisés par une augmentation incessante de la demande en capacité et trafic. Ils seront appelés à transporter massivement beaucoup d’applications mobiles « obèses » comme celles de la vidéo en mode streaming.
L’accord de l’équipementier suédois avec Cisco vise donc à améliorer la capacité de transmission des réseaux mobiles de prochaine génération. Les deux entités chercheront également à solutionner l’épineux problème de l’hétérogénéité des réseaux mobiles de demain. Car les futurs utilisateurs accéderont à ces réseaux via de nombreuses catégories de terminaux et surtout à travers plusieurs cellules de diverses tailles. La fonction réseau est toujours réalisée à l’intérieur d’une infrastructure avec des interfaces prédéfinies. La technique NFV implémente les fonctions des réseaux en utilisant des serveurs physiques, machines virtuelles et d’autres équipements de stockage.
Flexibilité
Ericsson veut généraliser l’utilisation de la NFV chez les opérateurs mobiles en leur faisant découvrir les nombreux avantages de cette technique pour éviter la congestion de leurs réseaux. Grâce à la réduction du nombre d’applications hardwares utilisées dans l’architecture des réseaux des télécommunications, la NFV permet une flexibilité dynamique du système. La NFV est renforcée par la technologie SDN qui garantit le maintien du fonctionnement du réseau et la centralisation de son contrôleur. Il faut dire que la SDN est une véritable banque d’algorithmes dans le nouveau monde des réseaux téléinformatiques. C’est le moyen le plus efficace pour renforcer la flexibilité du réseau et consolider son intelligence. Ses caractéristiques sont implémentées dans des applications softwares et hardwares. Dans l’infrastructure NFV-SDN déployée par Ericsson, le matériel est partagé entre serveurs standards à très grand volume, périphériques de stockage et commutateurs traditionnels. Considérés comme une pièce maitresse des datacenters, les serveurs contiennent plusieurs machines virtuelles sur lesquelles la totalité des fonctions réseaux peuvent être exécutées.
Ces deux technologies, NFV et SDN, se complémentent donc pour rendre plus flexible le flux de métadonnées transporté par les réseaux mobiles des opérateurs. Le dispositif SDN se compose de l’application, du contrôleur et de l’infrastructure. L’application est en fait une implémentation logicielle d’une ou de plusieurs fonctions réseaux. Le contrôleur est à la fois relié à l’application et l’infrastructure SDN qui englobe les routeurs, commutateurs, points d’accès et autres. Avec l’arrivée des objets connectés sur la toile mobile, les ressources des réseaux des opérateurs mobiles seront de plus en plus limitées. L’architecture NFV-SDN d’Ericsson constitue une solution efficace pour résoudre les problèmes complexes que peut engendrer la croissance exponentielle des données mobiles. Les opérateurs mobiles qui sont soumis à ces contraintes peuvent envisager un partenariat avec l’équipementier suédois en vue de virtualiser et de contrôler leurs réseaux. Opter pour l’architecture réseau pilotée par le logiciel devient donc une priorité dans la stratégie d’avenir pour les opérateurs des télécommunications mobiles.