Dans son dernier rapport, la Banque mondiale a exclu l’Algérie de la liste des pays les plus touchés par la pénurie de céréales, due à la crise actuelle en Ukraine.
Selon le rapport de la banque, « les pays exportateurs de pétrole, tels que le Qatar, l’Arabie saoudite, le Koweït et l’Algérie, ne seront pas affectés par la crise ukrainienne, car ils peuvent améliorer leurs revenus publics et leur balance des paiements extérieurs et ainsi, leurs taux de croissance ».
La banque ajoute qu’il est également probable que les pays exportateurs de gaz, en particulier, connaissent une augmentation structurelle de la demande européenne, du fait que les autorités de l’Union européenne ayant annoncé leur intérêt à diversifier leurs sources d’approvisionnement en produits énergétiques.
Par contre, le rapport a souligné que le conflit en Ukraine aura un impact significatif et négatif sur plusieurs économies de la région, notamment au Liban, la Syrie, la Tunisie et le Yémen. « Ces pays dépendent principalement de l’Ukraine et/ou de la Russie pour leurs importations en produits alimentaires, notamment de blé et de céréales », ajoute le même document.
Plusieurs pays fortement impactés par le conflit en Ukraine
Selon la banque mondiale, le Liban, la Tunisie, la Libye et Djibouti, ainsi que la Gambie, la Moldavie et le Pakistan, sont les plus durement touchés par les perturbations des exportations de blé de l’Ukraine, qui comprennent jusqu’à 40 % ou plus des importations de blé de ces pays.
La même institution souligne qu’un certain nombre de pays en développement seront confrontés à des pénuries d’approvisionnement en blé à court terme, en raison de leur forte dépendance à l’égard des exportations de blé ukrainien, qui ont été perturbées par la guerre.
Par ailleurs, le rapport de la Banque mondiale a expliqué qu’en plus d’une pénurie directe d’approvisionnement des principaux consommateurs de blé ukrainien, la hausse des prix du blé sur le marché affecterait les pays à revenu intermédiaire du monde entier.