Le projet de la pénétrante port Djendjen (Jijel)-El Eulma (Sétif), lancé en 2014, va encore connaitre un ralentissement dans l’avancement des travaux, après que le président Abdelmadjid Tebboune ait ordonné l’élaboration d’une nouvelle expertise.
Le chef de l’Etat, qui a présidé hier dimanche un Conseil des ministres, a exigé de présenter « des statistiques réelles et précises » sur ce projet, avant « toute prise de nouvelles mesures ».
Cette décision va encore stopper le projet, qui devait être livré en 2017, et dont le taux d’avancement du chantier est estimé à 43 %, selon les déclarations de l’ancien ministre des Travaux publics, Farouk Chiali.
Plusieurs facteurs avaient compliqué l’exécution du projet : le relief accidenté de la région, un glissement de terrain, le croisement du tracé de la route et du canal de déviation du barrage de Tabellout (Jijel) sur plusieurs points, et la crise sanitaire liée au Covid-19.
Ce qui n’a pas empêché l’Algérienne des autoroutes (ADA), chef du projet, à adresser en février 2021, des mises en demeure au collectif des maîtres d’œuvre en charge du projet, en raison du retard accusé dans l’exécution des travaux.
Plusieurs entraves bloquent le projet
En octobre 2020, les représentants des entreprises en charge de la réalisation de la pénétrante, en l’occurrence ; la société italienne Rizzani, la Société turque Mapa et Sapta, avaient imputé le retard dans la livraison du projet, fixé à 72 mois à compter de la date du 7 mars 2014, à plusieurs entraves.
Il s’agirait, selon ces opérateurs, des études, de la difficulté du terrain et du tracé, des créances impayées des entreprises estimées à 7 milliards de dinars, en plus de problèmes administratifs concernant une société de réalisation privée.
Rappelons que cette pénétrante, d’une longueur de 110 km et une enveloppe financière initiale de 176,987 milliards de dinars, est un projet stratégique permettant de désenclaver plusieurs localités des wilayas de Jijel, Mila et Sétif, et dynamiser l’activité économique du port de Djendjen.