Le ministère du Commerce a placé la lutte contre la spéculation sur l’huile de table dans ses priorités pour tenter de juguler la pénurie et les « augmentations de prix injustifiées ».
Intervenant ce lundi sur la chaine privée Echourouk News, le directeur général du contrôle et de la répression des fraudes au ministère du Commerce, Mohamed Louhaidia, a démenti l’existence d’une « pénurie d’huile de table en termes de production, mais une forte demande qui a créer un déséquilibre sur le marché ». Un démenti qui s’ajoute à ceux du ministre en charge du secteur.
Chiffres à l’appui,Mohamed Louhaidia a affirmé que depuis le début de cette crise, les usines ont doublé leur rythme de production. « Nos besoins nationaux en huile de table sont de 1 600 tonnes/jour et la production a doublé pour atteindre 3 200 tonnes/jour actuellement », a-t-il assuré.
Concernant la spéculation sur cette matière essentielle et subventionnée,le responsable a révélé que « 82 infractions liées à la spéculation sur la vente d’huile de table ont été enregistrées et 72 poursuites judiciaires ont été entamées ». Et d’ajouter que quatre commerçants ont été suspendus de l’approvisionnement et trois magasins ont été fermés ».
Mohamed Louhaidia a en outre souligné que le stock actuel d’huile brut est suffisant pour approvisionner le marché, estimé à 38 000 tonnes, et ce, pour 24 jours sans interruption. Selon ses propos, 162 000 tonnes d’huile brute seront bientôt réceptionnées, ce qui est suffisant pour approvisionner le marché pendant trois mois.