Les pénuries des médicaments au niveau des officines et hôpitaux continuent à rendre la vie des patients plus pénible qu’elle l’est déjà et cela dure depuis plusieurs mois.
Dans une note adressée aux établissements pharmaceutiques, de fabrication et/ou d’importation et des distributeurs, le ministère de l’Industrie pharmaceutique a instruit ces établissements « de mettre toutes les quantités disponibles en stock en médicaments actuellement « sous tension » à la disposition des officines, et ce, dans un délai n’excédant pas les 5 jours ».
Malgré les alertes lancées à maintes reprises par les professionnels de la santé et les pharmaciens, à travers le pays, le département de Lotfi Benbahmed n’arrive pas à réguler le programme prévisionnel, jugé inefficace, mais aussi les perturbations d’approvisionnement qui deviennent récurrentes, surtout quand il s’agit des médicaments de première nécessitée.
En juin dernier, le Pr Kamel Bouzid, président de la Société algérienne d’oncologie médicale et chef de service d’oncologie du CPMC a déclaré, au journal El-Watan, que « jamais son service n’a connu une telle rupture de médicaments, et ce, depuis septembre 2020 ». Le professeur avait déploré « la lenteur de la procédure d’importation et de distribution ».
Dans sa note datée du 18 août, le ministère de l’Industrie pharmaceutique a rappelé aux « établissements pharmaceutiques de fabrication et/ou d’importation sont tenus de respecter les programmes prévisionnels de fabrication et de livraison et de déclarer à la Direction de la Veille Stratégique, 03 mois à l’avance, tout changement dans ces programmes ».
La note évoque également que « des inspections seront diligentées en vue de vérifier le respect des dispositions de la présente note. Il est à rappeler que toute pratique illégale de spéculation, de rétention ou de ventes concomitantes, sera sanctionnée conformément à législation et la réglementation en vigueur ».