Dans son rapport mensuel sur le marché pétrolier, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a mis en garde, sur le déclin prévisible des productions pétrolières de l’Iran et du Venezuela.
L’AIE estime que les productions de ces deux pays pourrait être inférieure de 1,5 million de barils par jour (mbj) à ce qu’elle est aujourd’hui d’ici la fin de l’année prochaine.
L’agence envisage, dans le cas de l’Iran, une perte en termes d’exportations proche de celles enregistrées lors des précédentes sanctions, même si cela reste « incertain ».
Pour ce qui est du Venezuela, l’AIE suppose dans son rapport, qu’il n’y aura aucun répit dans l’effondrement de sa production qui a déjà retiré du marché 1 mbj, ces deux dernières années.
« Pour combler ces pertes, nous estimons que les pays du Moyen-Orient appartenant à l’Opep pourraient augmenter leur production assez rapidement d’environ 1,1 mbj et que la production russe pourrait augmenter » au-delà de la hausse déjà anticipée.
L’OPEP, de son côté, a indiqué dans son rapport mensuel publié mardi 12 juin, que les perspectives pour le marché mondial du pétrole au deuxième semestre 2018 sont hautement incertaines même si l’effort de réduction des stocks a porté ses fruits.
Les stocks des pays développés ont été en avril inférieurs de 26 millions de barils à leur moyenne sur cinq ans, alors qu’ils étaient supérieurs de 340 millions de barils en janvier 2017, indique l’OPEP dans son rapport.
Mais le marché pétrolier restera instable et vulnérable à des hausses de prix, dans l’éventualité de nouvelles perturbations et ce, même si le déficit de production de l’Iran et du Venezuela était comblé, selon l’AIE.
Pour 2019, la demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 1,4 mbj, un niveau comparable à la progression de cette année, grâce à la croissance économique et à la stabilisation des cours. Ecrit l’AIE dans son rapport.