L’Opep discute depuis 8h00 GMT vendredi à Vienne des modalités d’application de son récent accord de réduction de la production, sans cacher les difficultés inhérentes à cette procédure.
La réunion du Comité technique de haut niveau regroupe essentiellement des gouverneurs de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des délégués nationaux qui rendent compte à leurs ministres respectifs.
Les responsables réunis à Vienne ne sont pas encore d’accord sur les conditions d’application du plan de réduction à laquelle l’Iran s’oppose, dit-on, de sources de l’Opep.
Les pays de l’Opep sont parvenus le 28 septembre à Alger à un accord de principe sur une réduction modeste – la première depuis 2008 – de la production du cartel, censée revenir entre 32,5 et 33,0 millions de barils par jour (bpj).
En septembre, l’Opep a extrait en moyenne 33,39 millions de bpj, soit sa production la plus élevée enregistrée depuis au moins 2008, selon un décompte de Reuters.
L’Irak, deuxième plus important producteur de l’Opep, a demandé dimanche à être dispensé des restrictions en raison de la guerre en cours contre l’organisation Etat islamique.
L’Iran, la Libye et le Nigeria souhaitent eux aussi bénéficier d’une exemption en raison des répercussions sur leurs productions de conflits et de sanctions, selon des sources de l’Opep.
« Ça devient difficile », a déclaré un délégué de l’Opep avant que la réunion ne débute vendredi. « Chaque jour apporte son problème nouveau ».
Le Comité n’a aucun pouvoir de décision et se contentera de faire des recommandations en prévision de la prochaine réunion plénière de l’Opep le 30 novembre à Vienne.
La réunion doit se poursuivre samedi; des représentants de pays producteurs hors Opep, que le cartel souhaite rallier à son accord, y participeront.
Les pays en question sont la Russie, le Kazakhstan, le Mexique, le sultanat d’Oman, l’Azerbaïdjan, le Brésil et la Bolivie.