L’instabilité des marchés pétroliers et gaziers persistent et les regards se tournent cette fois-ci vers les prévisions de la demande, en raison de perspectives économiques mondiales inquiétantes.
En effet, après avoir une semaine passée en vert, les cours du Brent de la mer du Nord (brut référence en Europe), pour des livraisons en décembre, ont cédé 0,90% et s’établissent à 93,72 dollars. Quant au baril de WTI américain, pour les livraisons en novembre, il a perdu également 0,90% et s’installe à 88,32 dollars.
Le brut algérien, Saharan Blend (référencé à l’OPEP) a de son côté gagné, la veille, +1,09% et se vendait à 95,19 dollars.
Cette semaine, trois rapports sur les perspectives du marché ont vu le jour.
Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Agence internationale de l’énergie (AIE) et Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), ont rendu public les rapports mensuels sur le marché de l’or noir. Ils se sont accordé sur le fait que la demande sera moins robuste que prévu en 2022 et 2023.
Les analystes estiment que « le plus grand importateur mondial de brut, sous le coup d’une crise de son secteur immobilier et des confinements à répétition liés à sa stratégie zéro Covid, devrait engloutir moins de pétrole que prévu ». Résultat, les prix ont peiné sur la semaine à poursuivre leur envolée entamée après la réunion la semaine dernière de l’OPEP+, qui a volontairement limité ses objectifs d’extraction.
Dans le marché européen, le Brent « est dans une fourchette entre 90 et 100 dollars. C’est ce qui a été rapporté (par la presse) comme objectif de l’OPEP+ et reste un niveau que les pays consommateurs peuvent à peu près tolérer », commentent les analystes.