Les sanctions et l’embargo américain sur le pétrole iranien ne font pas le même effet durant la présidence de Joe Biden par rapport à ce qu’a été le cas durant le mandat de Donald Trump. Les exportations et la production de pétrole iranien ont connu une nette hausse ces deux dernières années.
En effet, selon des analystes, cités par Reuters, « la hausse des exportations semble être le résultat du succès de l’Iran à échapper aux sanctions américaines et au pouvoir discrétionnaire de Washington de les appliquer alors que les deux pays recherchent à reprendre des pourparlers et améliorer leurs relations ».
À travers ses sanctions, les États-Unis ont cherché à limiter les exportations de pétrole de l’Iran depuis que Donald Trump a quitté l’accord sur nucléaire de 2015 en 2018 et a réimposé des sanctions visant à limiter les revenus du gouvernement iranien. Pourtant, les exportations iraniennes de pétrole ont augmenté pendant le mandat du président Joe Biden et la Chine reste un acheteur de premier plan, selon les trackers de l’industrie pétrolière.
Selon un consultant de SVB International, la production de pétrole iranienne a augmenté en août pour atteindre 3,15 millions de barils par jour (bpj), le niveau le plus élevé depuis 2018, avec des exportations de pétrole brut et de condensats à un peu moins de 2 millions de bpj.
« L’Iran est sur la voie de récupérer sa production de pétrole d’avant les sanctions », a déclaré Sara Vakhshouri de SVB International. Trois autres trackers contactés par Reuters avaient des estimations similaires.
L’intégration de l’Iran dans le groupe des six pays qui rejoindront le bloc des BRICS jouera un rôle important pour le retour du pétrole iranien dans le marché international. Surtout que les pays ont commencé à s’échanger avec leurs monnaies locales en dehors du dollar US.
Il est à noter que les États-Unis sont en pourparlers avec l’Iran au sujet d’un accord potentiel dans lequel cinq citoyens américains seraient libérés par l’Iran et 6 milliards dollars US de fonds iraniens en Corée du Sud seraient dégelés. Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, a refusé d’offrir un calendrier sur un accord.