Après six semaines consécutives de hausse, les cours du pétrole ont fortement chuté, suite à l’entrée en vigueur de nouvelles mesures de confinement, dans de nombreux pays européens.
Mardi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a chuté de 3,83 dollars, par rapport à la clôture de lundi, et s’est établie à 60,79 dollars.
Ainsi, le pétrole aura perdu plus de 6% cette semaine, pour la première fois depuis le début de l’année. « Les investisseurs craignent que la demande de pétrole ne soit confrontée à des difficultés dans les jours à venir en raison du retour des mesures contre le coronavirus dans un certain nombre de pays européens », estiment les analystes.
Par ailleurs, d’autres experts avancent que les membres Opep+, qui se retrouveront en sommet la semaine prochaine, envisagent « d’assouplir lentement leurs restrictions d’approvisionnement, tandis que la production de pétrole de schiste aux États-Unis devrait s’accélérer »
Les perspectives d’une offre en croissance, viendront s’ajouter à la pression sur les prix du brut.
Les prix du pétrole repartent à la hausse ce mercredi
Mais au lendemain d’une séance catastrophique, les cours du pétrole repartent à la hausse ce mercredi. Ils sont portés par de possibles perturbations de l’approvisionnement d’or noir dues au blocage temporaire du canal de Suez.
Vers 10H55 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 61,98 dollars à Londres, en hausse de 1,96% par rapport à la clôture de la veille.
Ainsi, le Brent bénéficiait d’un répit grâce aux informations rapportant qu’un navire s’était échoué et bloquait le canal de Suez. Une perturbation potentielle des approvisionnements qui a fait grimper les prix.
En effet, un porte-conteneur de 400 mètres battant pavillon panaméen, l’Ever Given, a bloqué ce mercredi le canal de Suez, l’une des routes les plus fréquentées du monde.
Le navire se rendait à Rotterdam en provenance d’Asie, mais une rafale de vent l’avait forcé de s’arrêter après avoir été déporté, alors qu’il venait de franchir l’entrée sud du canal à Suez.
Par ailleurs, les investisseurs attendent les prochaines données sur les stocks de pétrole brut aux États-Unis, publiées par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) plus tard dans la journée.