Dopées par des perspectives d’assouplissement du confinement à Shanghai et par le projet d’embargo européen sur le pétrole russe, les prix du pétrole ont dépassé les 110 dollars le baril
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a gagné 3,81% à 111,55 dollars. Le West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juin a grimpé quant à lui, de 4,10% à 110,49 dollars.
C’est prix sont tirés par la perspective d’un assouplissement des mesures de restrictions sanitaires à Shanghai, selon des informations de presse.
Une cinquantaine de nouveaux cas de Covid-19 ont été décelés à Pékin, mais une baisse semble engagée à Shanghai où les autorités de la ville ont suggéré espérer la fin de nouvelles contaminations d’ici la fin de la semaine prochaine, selon NBC News.
Autre facteur de cette hausse des prix, le projet d’embargo de l’UE sur le pétrole russe actuellement en discussions.
Il faut une unanimité des 27 Etats membres pour qu’il soit adopté et pour l’instant il est bloqué par la Hongrie, dépendante du pétrole et du gaz russes.
Pour les analystes, un embargo de l’UE, s’il est pleinement adopté, pourrait mettre environ 3 millions de barils par jour de pétrole russe hors circuit, ce qui perturbera complètement et, à terme, modifiera les flux commerciaux mondiaux, provoquant la panique sur le marché et une volatilité extrême des prix.
Du côté de l’offre, il y a aussi la chute des exportations de diesel et de gazole depuis la Russie, alors que les acheteurs se détournent des produits russes. « Il n’y pas beaucoup d’offre pour remplacer ces besoins et cela se ressent sur les cours », indiquent les analystes.
Reste à savoir combien de temps les acheteurs vont pouvoir refuser d’acquérir des produits russes », ont-il ajouté.
Avec Agence