Les prix du pétrole étaient en hausse ce jeudi, soutenus par un possible embargo européen sur le pétrole russe.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet s’est affiché à 117,23 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois, montait quant à lui à 114,41 dollars.
Le président du Conseil européen Charles Michel a affirmé mercredi, qu’il restait « confiant » en un accord sur un embargo de l’UE sur le pétrole russe d’ici au début du Conseil européen lundi, malgré le blocage hongrois.
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, pays sans accès à la mer qui dépend particulièrement du pétrole russe, a assuré que son pays voterait contre un embargo sur les importations européennes de pétrole russe « tant que cela (rendrait) impossible l’approvisionnement de la Hongrie en énergie ».
La production pétrolière russe a chuté et continuera à baisser, quelle que soit la décision prise au niveau de l’UE, estiment les observateurs, qui voient que l’accent devrait être mis sur ce que font les États membres et les entreprises européennes, à savoir boycotter l’énergie russe.
Selon les analystes, le constat général est que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a créé une situation où les sanctions internationales et les boycotts volontaires des ventes de pétrole russe ont déjà entraîné une baisse de la disponibilité du pétrole et que les conditions vont encore se détériorer.
Ils notent toutefois que « la production pétrolière russe fait preuve d’une capacité d’adaptation inattendue », avec notamment « l’émergence de la Chine et de l’Inde en tant qu’acheteurs essentiels de brut russe, en partie en raison des rabais irrésistibles offerts ».
Côté demande, le contexte devient favorable à une hausse des prix à l’approche de la saison de la conduite aux États-Unis.